Comptes saisis, actifs immobilisés, site web et médias sociaux bloqués : avec les perquisitions menées mercredi matin, le parquet de Munich espère réunir les preuves qui permettraient de classer « Dernière génération » parmi les « associations terroristes ».
Le mouvement est embarrassant pour le gouvernement allemand, accusé de faire trop peu pour le climat. Pris en tenaille entre la colère des automobilistes gênés par les opérations coup de poing et la colère des jeunes, Olaf Scholz a dit cette semaine, lors d’une visite dans une école, trouver « totalement idiot de se coller à un tableau ou à une route ».
« Après les perquisitions de ce matin et les accusations faisant de nous une association criminelle, a lancé Emi, l’une des portes paroles de Dernière génération, lors d’une conférence de presse improvisée à Berlin. « Nous nous demandons : faut-il subir une sécheresse en Allemagne, souffrir de disette, que nos maisons soient balayées par les eaux, que l’eau potable vienne à manquer, pour qu’on comprenne enfin que la « Dernière génération » se bat pour notre vie à tous, et que ce n’est pas criminel ? »
Ces activistes du climat, de fait, dérangent en Allemagne, et ce jusque chez les Verts, associés au pouvoir. Certes, les objectifs climatiques de Berlin sont ambitieux, avec l’objectif de produire 80% de courant vert en 2030. Mais ce sont des objectifs qui s’éloignent, selon ces jeunes, sans une politique radicalement plus volontaire.
