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J. Biden fait campagne chez H. Saban : Le lobby sioniste explique le véto US à l’ONU

Le président Joe Biden, a assisté, mardi 20 février, à une campagne de collecte de fonds pour sa campagne électorale au domicile de Haim Saban, grand milliardaire connu pour son soutien à l’occupation israélienne. Une démarche qui intervient au lendemain du veto décidé par Washington pour faire durer le génocide dans la bande de Gaza. Martin Griffith, secrétaire général adjoint de l’ONU aux Affaires humanitaires, qui signale qu’un demi-million de personnes à Gaza manquent des besoins les plus élémentaires en matière de nourriture, d’eau et de soins de santé, est loin d’être écouté.
J. Biden fait campagne chez H. Saban : Le lobby sioniste explique le véto US à l’ONU

La participation de J. Biden à la campagne intervient quelques heures après que l’ambassadeur américain auprès des Nations Unies ait opposé son veto à la troisième résolution de cessez-le-feu proposée au Conseil de sécurité de l’ONU depuis qu’Israël a commencé, en octobre, son agression meurtrière contre Gaza, soutenue par les États-Unis. Treize membres du Conseil ont voté en faveur du texte rédigé par l’Algérie, tandis que la Grande-Bretagne s’est abstenue.

Les billets pour l’événement, organisé par le milliardaire juif américain et magnat des médias, Haim Saban, commençaient à 3 300 dollars et coûtaient jusqu’à 250 000 dollars, selon le site Common Dreams.

Le groupe de défense des droits IfNotNow a noté que H. Saban aurait déclaré que « les États-Unis devraient scruter les musulmans pour les amener à admettre qu’ils sont des terroristes ou pas ». D’autres événements exclusifs de collecte de fonds pour J. Biden, qui brigue sa réélection en novembre, ont été perturbés ces derniers mois par des manifestants exigeant que les États-Unis mettent fin à leur soutien à Israël, qui a tué plus de 29 000 Palestiniens à Gaza depuis octobre.

A signaler aussi qu’Andrew Ogles, représentant républicain, a déclaré en réponse à une question concernant la responsabilité des États-Unis dans le martyre de dizaines de milliers d’enfants et de civils dans la guerre israélienne contre Gaza qu’ils devraient être « tous tués ». Comme l’ont dit de nombreux commentateurs sur les réseaux sociaux, cette réponse horrible reflète, « le sentiment réel des membres silencieux du Congrès ». Elle indique clairement l’étendue de la responsabilité des États-Unis dans le génocide en cours à Gaza.

Une militante nommée Sarah Rao a écrit sur X que « Biden, son gouvernement et le Congrès constituent un groupe de criminels de guerre ».

Il convient de noter que de nombreuses questions ont été soulevées sur la vie personnelle et professionnelle du représentant républicain de l’État du Tennessee, puisqu’il a déclaré avoir obtenu un diplôme d’études supérieures malgré le fait que ses relevés de notes montrent qu’il a échoué dans toutes les matières. Les journaux se sont interrogés sur l’origine des mystérieux fonds de sa campagne électorale, puisqu’il a reçu 320 000 $ sans explication raisonnable sur sa provenance. Le représentant controversé avait précédemment présenté un projet de loi interdisant aux détenteurs de nationalité palestinienne d’entrer aux États-Unis.

Sombres perspectives

Martin Griffith, secrétaire général adjoint de l’ONU aux Affaires humanitaires, a signalé que les attaques du 7 octobre ne justifient pas ce qui se passe pour les enfants de Gaza, ses femmes et ses hommes. « Nous avons demandé à Israël , en tant que puissance occupante à Gaza, de faciliter l’arrivée de l’aide. En vain », déplore-t-il. Tout en relevant que les privations dont souffre la population de Gaza sont graves et profondes, et aucune aide ne suffira à répondre à ses besoins.

A Gaza, le Bureau médiatique du gouvernement a signalé qu’une véritable catastrophe humanitaire est perpétrée à Gaza, des centaines de milliers de personnes en périront si le monde n’intervient pas. Un constat qui est loin d’être isolé. Selon l’agence palestinienne Quds.net, des chercheurs indépendants américains et britanniques ont estimé que 8.000 Palestiniens vont mourir au cours des six prochains mois, même si l’agression contre Gaza cessait.

Ces sombres prévisions qui proviennent des universitaires de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et du Johns Hopkins Human Health Center aux États-Unis sont attribuées à la crise du secteur de la santé publique résultant de l’agression israélienne contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Tout en s’attendant à ce que des blessures graves infligées aux Palestiniens par les raids israéliens soient la cause de la majorité des décès supplémentaires à Gaza, si l’agression se poursuit ou s’intensifie, ils prévoient aussi des décès résultant de la malnutrition et des maladies infectieuses. Ils craignent entre autres le choléra et l’incapacité de recevoir des soins pour des maladies telles que le diabète et assurent qu’ils vont tuer des milliers de personnes.

Le rapport indique que dans le pire des cas, si le rythme des agressions s’accélère ou si une épidémie majeure survient, environ 85.750 personnes pourraient mourir d’ici début août 2024, dont 68.650 décès dus à des blessures graves. Plus, ajoute le rapport, même en cas de cessez-le-feu, environ 11.580 personnes pourraient encore mourir au cours de la même période si les épidémies exacerbent les défis liés à la réhabilitation du système d’égouts et du système de santé à Gaza et environ 3.250 de ces décès seront dus à des complications à long terme résultant de blessures graves, et 8.330 seront dus à d’autres causes.

Les chercheurs préviennent que la nature imprévisible des agressions et des épidémies signifie qu’ils disposent d’un large éventail d’estimations.

Les hôpitaux de Gaza ont été détruits à cause de l’agression, et plus de 85 % des 2. 300 000 habitants de la bande de Gaza se sont retrouvés sans abri dans un contexte d’augmentation des cas de maladie, tels que la diarrhée et la malnutrition, surtout dans les zones de réfugiés surpeuplées.

Pour sa part, le directeur du Bureau d’information du gouvernement à Gaza a mis en garde contre une véritable catastrophe humanitaire qui se profile dans la bande de Gaza, laquelle fauchera la vie à des centaines de milliers de personnes si le monde n’intervient pas.

Dans le nord de la bande de Gaza, les Palestiniens mangent de la nourriture pour animaux depuis 3 semaines, a-t-il indiqué. Rappelant qu’avant la guerre à Gaza, plus de 500 camions de vivres entraient par jour, il indique que la famine s’aggrave considérablement dans le secteur et la décision du Programme alimentaire mondial est choquante.

Le PAM a annoncé mardi qu’il avait temporairement suspendu les livraisons d’aide alimentaire au nord de Gaza jusqu’à ce que les conditions dans l’enclave palestinienne permettent une distribution sûre. « La décision de cesser de fournir de l’aide au nord de la bande de Gaza n’a pas été prise à la légère car nous sommes conscients que cela signifie que la situation là-bas va encore se détériorer et qu’un plus grand nombre de personnes risquent de mourir de faim », précise son communiqué.

Outre le PAM, deux autres agences des Nations Unies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ont rapporté lundi que la nourriture et l’eau potable « sont extrêmement rares et les maladies sont répandues… conduisant à une augmentation de la malnutrition aiguë à Gaza ».

Le bureau du gouvernement de Gaza a aussi averti que l’occupation veut déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte en ciblant des installations vitales, accusant l’entité sioniste de rendre la bande de Gaza inhabitable.

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