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Israël veut effacer Gaza de la carte : Les Palestiniens pilonnent la colonie d’Ashkelon

La guerre ouverte entre les combattants palestiniens de Gaza et les forces israéliennes d’occupation se poursuit pour la quatrième journée de suite. Disposant d’une puissante capacité de feu, alimentée par les USA, l’armée israélienne persiste à bombarder la bande de Gaza en n’épargnant rien : ni les hôpitaux, ni les mosquées, cela sans parler des maisons d’habitation et autres infrastructures d’eau, d’électricité et de communication. « Nous combattons des animaux humains », a lancé le ministre israélien de la Défense…
Israël veut effacer Gaza de la carte : Les Palestiniens pilonnent la colonie d’Ashkelon

L’armée israélienne qui entend isoler la bande de Gaza en la soumettant à un blocus sévère ne cherche pas à avoir de témoins à charge. Résultat des courses, huit journalistes ont perdu la vie depuis le début de la confrontation israélo-palestinienne. Aux dernières heures, le conflit menace de se propager pour englober le Liban. Voire plus, avec l’ordre intimé par Israël au Caire de surseoir à tout convoi humanitaire. En réaction, le Rais égyptien dont le pays abrite le siège de la Ligue arabe qui accueillera mercredi une réunion des chefs de diplomatie, a donné ses instructions pour venir en aide aux frères palestiniens. Sur le terrain, les Brigades al-Qassam ont bombardé pour la sixième fois la colonie d’Ashkelon. Bien avant, Abou Ubeida, porte-parole des Qassam avait lancé un ultimatum aux colons d’Ashkelon jusqu’à 5h PM pour la quitter. Dans l’après-midi, les Brigades al-Qassam ont pilonné les colonies israéliennes de Talmei Eliyahu dans le Néguev, Sderot, Nir Am, Kissoufim, Tel Aviv, l’aéroport de Ben Gourion, Herzlia au nord de Tel Aviv.

Depuis le Liban, les médias ont rapporté que deux véhicules militaires israéliens ont été frappés depuis le Liban et ont pris feu. Au moins un véhicule de transport de troupes a été touché depuis le sud du Liban par un missile Kornet dans la colonie d’Avivim, au nord de la Palestine occupée. En face, l’armée d’occupation israélienne a bombardé les hameaux de Chebaa et la vallée d’al-Mari au sud du Liban avec des munitions phosphoriques incendiaires. Plus, on a aussi assisté à un pilonnage de l’artillerie israélienne des abords de la localité de Zabqine au sud du Liban et l’entourage de Naqoura et Dhahira au sud du Liban.

Abu Oubeida, porte-parole des Brigades Al-Qassam, a confirmé que les allusions de l’armée d’occupation à une invasion terrestre de la bande de Gaza étaient « ridicules », soulignant que la résistance est prête à toutes les éventualités pour défendre son peuple.

L’OMS exige un couloir humanitaire

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza bouclée et bombardée par les forces israéliennes. « Un couloir humanitaire est nécessaire pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations », a déclaré mardi Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS, lors d’un briefing de l’ONU à Genève. Il a précisé que l’organisation y travaillait avec des « partenaires ». Le chef de l’OMS, au Caire le 9 octobre à l’occasion d’une réunion régionale de l’organisation, s’est entretenu avec Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’Etat égyptien dont le pays partage une frontière avec Gaza, afin d’évoquer la possibilité d’acheminer les produits indispensables pour les soins et le bon fonctionnement des hôpitaux. « Nous avons besoin de ces fournitures. Les hôpitaux ne peuvent pas fonctionner sans carburant, sans électricité. Les fournitures que nous avons prépositionné sont déjà à un bas niveau, nous avons donc besoin que ces fournitures arrivent », a insisté T. Jasarevic.

De son côté, Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a relevé via un communiqué que « l’imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire ». Le Haut-Commissariat rappelle que « toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective. » V. Türk s’est par ailleurs dit « profondément choqué et indigné par les allégations d’exécutions sommaires de civils et, dans certains cas, d’horribles massacres perpétrés par des membres de groupes armés palestiniens. » Il a demandé à ces groupes de « libérer immédiatement et sans condition tous les civils capturés et toujours détenus. » « La prise d’otages est interdite par le droit international », a-t-il souligné. Menaces contre les otages israéliens

Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, a ordonné le 9 octobre un « siège complet » de la bande de Gaza, au troisième jour de l’offensive surprise et massive lancée par le mouvement islamiste palestinien. « Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé », a-t-il déclaré dans un message vidéo en hébreu. « Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence », a ajouté le ministre.

Le Hamas a menacé le soir même d’exécuter des otages en réaction aux frappes israéliennes qui se multiplient sur la bande de Gaza. « Chaque fois que notre peuple sera pris pour cible sans avertissement, cela entraînera l’exécution d’un des otages civils […]. L’ennemi ne comprend pas le langage humanitaire et éthique, donc nous allons leur parler un langage qu’ils comprennent », a-t-il menacé dans un communiqué. Près de 150 personnes ont été enlevées en Israël par le Hamas, selon le gouvernement israélien.

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