Dans un ultimatum lancé aux étudiants en médecine, A. Miraoui les a appelé à éviter le scénario de l’année blanche et reprendre les cours, en se préparant à la session des examens prévue au mois de juin.
Critiqué par les parlementaires pour sa gestion calamiteuse de la crise similaire de 2019, le responsable a affirmé que le scénario de la grève de 2019 « ne se reproduira pas cette fois-ci ». Les étudiants en médecine avaient obtenu gain de cause dans leur bras de fer avec le ministère de tutelle en 2019, avec la satisfaction de presque toutes leurs demandes. De surcroit, ils avaient eu la possibilité de passer leurs examen en octobre ainsi que deux sessions de rattrapage.
A. Miraoui a indiqué que le gouvernement, à travers les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, « reste ouvert à un dialogue strictement réservé entre les doyens de facultés de médecine et les délégués des étudiants », tout en refusant le dialogue national à ce sujet. Devant les élus, il a rappelé que son ministère a répondu à 45 demandes sur les 50 émises par les étudiants, soulignant que certaines revendications étaient malgré tout inacceptables, notamment celles qui demandent par exemple la participation à la sélection des candidats éligibles à rejoindre la faculté de médecine depuis le baccalauréat, ainsi que leur refus de l’internat et des formations appliquées.
Le ministre a ainsi appelé à ce que « chacun intervienne pour convaincre les jeunes de retourner dans les universités », comme condition pour « trouver des solutions aux 5 questions restées en suspens ».
A. Miraoui reste hermétique devant l’une des principales demandes des étudiants en médecine qui refusent la réforme de la formation en médecine qui passe de 7 ans à 6 ans. Sur ce sujet, et face au torrent de critiques, le ministre s’est défendu en déclarant que cette +année en moins+, a été préparée en partenariat avec des « experts nationaux et internationaux ». « Ces étudiants en grève sont nos enfants, leur intérêt est le nôtre, c’est pourquoi nous sommes convaincus de la réforme qui est un chantier qui va relever la qualité de la médecine et combler le déficit en matière de disponibilité de compétences », a-t-il dit.