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Guerre par procuration en Ukraine : Kiev cherche à muscler ses défenses…

En pleine guerre en Ukraine, le commandant des forces terrestres de l'armée sud-africaine a entamé lundi une visite officielle à Moscou. Un déplacement qui intervient en plein imbroglio national sur les accusations américaines reprochant à Pretoria des livraisons d’armes à la Russie. Et coïncide aussi avec la tournée dans les capitales européennes du Président ukrainien pour s’assurer d’un soutien militaire conséquent à son pays qui croise le fer avec la Russie.
Kiev cherche à muscler ses défenses…

L’annonce a été faite par un communiqué du ministère russe de la Défense indiquant que le lieutenant-général Lawrence Mbatha et sa délégation ont discuté avec leurs collègues russes de « questions de coopération militaire » visant à « accroître la préparation au combat des forces armées des deux pays ». Le ministère russe de la Défense précise aussi que « des accords ont été conclus sur le renforcement de la coopération entre les forces terrestres » dans « divers domaines ». La délégation sud-africaine visitera « des établissements de formation des Forces terrestres » mais aussi « des entreprises du complexe militaro-industriel » russe.

La délégation sud-africaine fait cette visite avec Oleg Salyukov, commandant en chef des Forces terrestres russes. L’homologue du commandant sud-africain est aussi, depuis le 11 janvier dernier, commandant adjoint des forces militaires russes opérant en Ukraine.

Ce déplacement intervient trois mois après le début d’exercices navals conjoints entre La Russie, la Chine et l’Afrique du Sud. Ces manoeuvres s’étaient déroulées le long des côtes sud-africaines.

La semaine dernière, les présidents Cyril Ramaphosa et Vladimir Poutine avaient affiché leur volonté d’accentuer leur coopération lors d’un échange téléphonique.

La presse russe, elle, regarde avec intérêt les débats et prises de positions dans le pays. Il y a quelques jours, le journal Kommersant consacrait un article à la fille de Jakob Zuma. Elle y était qualifiée de « super influenceuse pro-russe », l’une des premières, écrivait le quotidien, à utiliser sur Twitter le hashtag #IStandWithRussia. Son compte, précise le journal, est suivi par 237 000 abonnés.

Des centaines de missiles longue portée, des centaines de drones d’attaque, des chars de combat… Autant dire que le Royaume-Uni poursuit son soutien militaire à l’Ukraine. De passage à Londres lundi, Volodymyr Zelenski a « remercié de tout son cœur » son « ami » Rishi Sunak. C’est d’ailleurs avec une photo d’une accolade très chaleureuse entre les deux hommes que le Premier ministre a annoncé l’arrivée du président ukrainien, à quelques jours d’une contre-offensive attendue de la part de l’Ukraine. Londres n’a cependant pas accédé à la demande de Kiev qui espère des avions de combat. Pendant cette tournée, le président ukrainien a tenté de convaincre ses partenaires européens pour monter une « coalition aérienne ». Cependant, R. Sunak a rappellé lundi que la Royal Air Force va former à l’été des pilotes ukrainiens pour qu’ils puissent manœuvrer des avions plus sophistiqués que la flotte actuelle – un projet annoncé en février. La même promesse a été faite au responsable ukrainien à Paris.

Au cours de la rencontre, qui s’est tenue dans la résidence secondaire du Premier ministre, à Chequers, R. Sunak a comparé V. Zelensky à Winston Churchill, vainqueur de la Seconde Guerre mondiale. Et il a également averti la Russie : « Le Royaume-Uni poursuivra son soutien inébranlable à l’Ukraine. »

Dans le Donbass, Denis Pouchiline, chef par intérim de la République populaire de Donetsk assure que l’Ukraine n’a toujours pas lancé sa contre-offensive et ce, malgré une augmentation des opérations ukrainiennes sur la ligne de front. Malgré une intensification des opérations ukrainiennes sur toute la ligne de front, assure-t-il, Kiev n’a toujours pas lancé sa contre-offensive.  « On voit une activation sur toute la ligne de contact », insiste ce responsable de Donetsk sur la chaîne russe Rossiya-24, lequel précise toutefois qu’il ne s’agit pas « encore de la contre-offensive dont on a tant parlé ». Les forces ukrainiennes sont en train « de sonder » les positions russes, ajoute-t-il.

Face à ces mouvements de troupes, « nous devons nous préparer à cela et, bien sûr, nous sommes prêts », martèle D. Pouchiline.  Depuis la fin de l’hiver, les médias occidentaux annoncent l’imminence de la contre-offensive ukrainienne. Le président ukrainien  a néanmoins déclaré le 11 mai sur la chaîne britannique BBC que Kiev avait « encore besoin d’un peu plus de temps » et d’armes. D’où l’importance de sa tournée européenne pour réclamer une aide militaire supplémentaire.  Pour la diplomatie russe, la spéculation des pays occidentaux sur la future date de la contre-offensive ukrainienne n’est ni plus ni moins qu’une preuve de leur implication directe dans le conflit face à la Russie.  D’ailleurs, un chasseur russe a escorté lundi 15 mai des avions français et allemand qui survolaient la mer Baltique, s’approchant de la frontière russe, a annoncé le ministère russe de la Défense. Ce n’est pas la première interception près…

« L’équipage du chasseur Su-27 qui avait pour mission d’empêcher la violation de la frontière russe, a identifié ces cibles aériennes comme étant un avion de patrouille P-3C Orion de la Marine allemande et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine française », a indiqué le ministère. Le chasseur russe a regagné sa base après que les avions étrangers ont fait demi-tour pour s’éloigner de la frontière russe.

A signaler aussi que le ministre de l’Intérieur de la République populaire de Lougansk avait été blessé lundi 15 mai dans une explosion ayant fait six autres victimes.

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