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Gouvernement de guerre en Israël : J. Biden ravit la vedette à B. Netanyahu et consorts

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et Benny Gantz, leader de l'opposition, sont parvenus à un accord, mercredi 11 octobre, pour former un « gouvernement d'urgence » pour la durée de la guerre avec le Hamas. Yaïr Lapid n'est pas inclus dans cet accord. Mais c’est Joe Biden, Président américain, qui a la cote de la rue israélienne. En décidant de voler au secours d’Israël, en condamnant la résistance palestinienne et en menaçant tout pays qui tenterait de venir en aide à Gaza, le locataire du Bureau Ovale fait dans la surenchère en se déclarant plus sioniste que les Israéliens.
Gouvernement de guerre en Israël : J. Biden ravit la vedette à B. Netanyahu et consorts

À l’issue d’une réunion entre B.Netanyahu et B. Gantz, président du parti de l’unité nationale et ancien ministre de la Défense, « les deux hommes se sont mis d’accord sur la mise en place d’un gouvernement d’urgence et d’un cabinet de guerre », ont-ils indiqué dans un communiqué commun publié mercredi dans l’après-midi.

Le Yoav Gallant, ministre de la Défense qui a taxé les Palestiniens de Gaza « d’animaux » sera du cabinet de guerre. Y. Lapid du parti centriste Yesh Atid, ne s’est pas joint à ce communiqué. Mais le communiqué précise qu’un siège lui serait « réservé » au sein du cabinet de guerre.

« Israël avant tout », a écrit B. Gantz sur X (ex-Twitter) quelques minutes après l’officialisation de cet accord pour un gouvernement d’urgence. L’ancien chef de l’armée, notamment durant la guerre de 50 jours à Gaza contre le Hamas en 2014, était ministre de la Défense entre 2020 et 2022.

Le communiqué précise que cinq membres du parti de centre-droit de Benny Gantz seront nommés ministres sans portefeuilles. « Aucune proposition de loi ou décision gouvernementale non liée au déroulement de la guerre ne sera proposée par le gouvernement », précise le communiqué.

Le gouvernement israélien actuel, soutenu par 64 députés sur 120, est composé de partis de droite, d’extrême droite et ultra-orthodoxes. Avec l’entrée du parti de B. Gantz, le gouvernement d’urgence aura un soutien plus large avec 76 députés. Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, qui s’était opposé à la formation de ce gouvernement, a fait marche arrière et assuré sur Telegram « saluer l’unité », ajoutant : « Maintenant, il faut vaincre. »

J. Biden menace

Dans un discours vigoureux, le président américain a affirmé que l’entité sioniste avait le droit de se défendre face au « mal à l’état pur ». « A cette heure, nous nous devons être absolument clairs. Nous nous tenons aux côtés d’Israël », a-t-il martelé en présence de Kamala Harris, vice-présidente et d’Antony Blinken, chef de la diplomatie, attendu jeudi dans l’entité sioniste en signe de de soutien.

J. Biden a également ajouté qu’il demanderait au Congrès d’agir rapidement en faveur de l’entité sioniste. « Ce n’est pas une question de politique – c’est une question de sécurité des États-Unis et de la sécurité mondiale », a-t-il relevé. Assurant que les Etats-Unis, qui ont déjà décidé d’envoyer un groupe aéronaval aux abords de l’entité sioniste, étaient prêts à déployer « des ressources supplémentaires si nécessaire », pour éviter que la guerre ne s’étende. Il a aussi promis des moyens pour le « Dôme de fer », système de défense antimissiles d’Israël.

J. Biden a également adressé un avertissement au Hezbollah concernant ses intentions de prendre part au soutien de la cause palestinienne. « Tous les groupes de la région qui envisagent d’intervenir – ne le faites pas », a-t-il déclaré.

Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa. L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de plus de 1000 colons et soldats israéliens et la capture d’une centaine d’autres.

En réaction, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les domiciles résidentiels, les centres médicaux et les mosquées à Gaza. Selon le ministère palestinien de la Santé, 950 palestiniens sont tombés en martyre dont 260 enfants et 230 femmes, et près de 5000 autres blessés.

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