L’échange téléphonique entre Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu téléphoniquement et Stéphane Séjourné, son homologue français, « a porté sur la dynamique bilatérale positive, ainsi que sur les questions régionales et internationales », indique la diplomatie marocaine sur la plateforme X. Cet entretien intervient un mois après la dernière réunion officielle entre les deux ministres, tenue le 9 avril à Paris.
Les deux ministres se sont déjà rencontrés, le 26 février à Rabat. Depuis, le Maroc et la France ont ouvert une nouvelle page dans les relations bilatérales. Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances, avait avalisé le 26 avril le financement d’un câble électrique de 3 gigawatts reliant Casablanca à Dakhla. Une « reconnaissance » de la marocanité du Sahara encore discrète en l’absence de toute décision politique sans équivoque. « Pour ce qui est de la question diplomatique, c’est entre les deux chefs d’Etats que cela se gérera et se réglera. Je n’ai pas d’annonce à faire aujourd’hui devant vous », avait précisé le 7 avril, le chef de la diplomatie française à des médias publics français en faisant allusion au dossier saharien.
En attendant, il y a lieu de signaler que les autorités françaises ont interdit à des Sahraouis d’organiser, samedi 11 mai, un rassemblement dans la commune de Bressuire, située dans le département des Deux-Sèvres, pour commémorer le « 51e anniversaire de la création du Polisario », rapporte Ouest France. Une décision motivée par des considérations sécuritaires. La préfecture de police redoutait, en effet, des affrontements entre les partisans du Polisario et des Marocains, qui prévoyaient d’organiser une contre-manifestation le même jour.
Bressuire avait déjà accueilli des sit-in de soutien au Front, comme le 20 décembre 2020, pour dénoncer l’opération des Forces armées royales (FAR), du 13 novembre 2020, à El Guerguerate. Deux membres du Polisario se sont réunis, le 1er mars, avec Jean-Marie Fievet, député de la 3e circonscription des Deux-Sèvres, (Renaissance, le parti fondé par le président Emmanuel Macron). Ahmed Nouri Salimi, consul du royaume pour la Nouvelle-Aquitaine, avait réagi en rencontrant le même député, le 30 mars, indiquait alors le quotidien Ouest-France.