Le communiqué de l’union syndicale a fermement condamné la persistance des poursuites contre plusieurs enseignants ainsi que les accusations portées contre d’autres devant les conseils disciplinaires, en raison de leur participation aux manifestations contre le système de base. Ces manifestations, ayant entraîné des mois de paralysie dans le secteur de l’éducation en début d’année scolaire, ont suscité une vive réaction de la part du bureau.
Le bureau de la fédération africaine exprime son indignation face à la poursuite des procès de 70 enseignants au Maroc, et critique également la mise en accusation de près de 200 autres enseignants pour avoir exercé leur droit à manifester pacifiquement, exprimé leur solidarité et défendu leurs droits syndicaux, dont certains ont été reconnus légalement, matériellement et moralement. Et pointe du doigt « les autorités marocaines pour leur traitement des activités syndicales, dénonçant leur retard et leur refus à délivrer les récépissés légaux à de nombreuses associations syndicales après le renouvellement ou la formation de leurs structures, en violation des lois en vigueur ». Le bureau appelle les autorités marocaines à respecter les droits et libertés syndicaux et à cesser de criminaliser l’activité syndicale.
Le bureau régional appelle les syndicats militants en Afrique à unifier leurs rangs, renforcer la solidarité et consolider l’Union internationale des syndicats ainsi que les fédérations syndicales internationales qui lui sont affiliées, y compris l’Union internationale des syndicats des retraités et des bénéficiaires de pensions. Il encourage également les bénéficiaires de pensions et les retraités en Afrique à s’unir pour défendre leurs revendications, préserver leurs acquis et faire face aux défis communs rencontrés par les travailleurs et les retraités.
A rappeler que le dit communiqué a aussi dénoncé les pressions exercées contre les syndicats dans plusieurs pays africains dont la Tunisie, le Bénin ou encore le Burkina Faso.