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Généralisation de l’AMO : Le succès de l’opération conditionné par l’état de l’hôpital public

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La généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) reste tributaire du développement de l’hôpital public, en tant que principal levier de l’AMO. Tel est le constat, juste, établi par la Cour des comptes dans son rapport annuel au titre de 2021. Un constat toujours valide…
Le succès de l’opération conditionné par l’état de l’hôpital public

La Cour des comptes a recommandé d’accélérer la mise à niveau des structures de soins afin d’assurer la disponibilité et améliorer la qualité de l’offre de soins dans le secteur public, rappelant qu’en vue de pallier les insuffisances que connait le système hospitalier, la loi-cadre n°06.22 relative au système national de santé a défini les objectifs fondamentaux de réforme et de restructuration de toutes les composantes du système.

Il s’agit du renforcement des ressources humaines sanitaires, de la mise en place d’instances spécialisées pour la gestion et la gouvernance, ainsi que d’un système d’information sanitaire national intégré, poursuit la même source, notant que cette réforme vise à permettre au système de santé d’assurer pleinement ses missions et de répondre de façon adéquate aux attentes des citoyens.

La Cour a également préconisé d’adopter des mécanismes de financement à même de garantir la pérennité de l’AMO, ainsi que de permettre un taux de couverture approprié des frais de soins de la population assurée, indique la même source. Et de rappeler qu’afin de développer le système de protection sociale dans le pays, plusieurs réformes connexes ont été lancées au cours des deux dernières décennies, dont les plus importantes concernent l’AMO, le régime de l’assistance médicale aux démunis ainsi que les réformes de certains régimes de retraite.

Cependant, la protection sociale constitue encore un défi important qu’il convient de relever, sur le plan de son périmètre, sa consistance, son financement et sa gouvernance, insiste le rapport. Lequel souligne le tournant majeur, via l’appel royal de 2020, à la généralisation de la protection sociale et à la définition des composantes de cet ambitieux chantier de réforme ainsi que l’agenda de sa réalisation.

Par la suite, une loi-cadre relative à la protection sociale a été adoptée. Celle-ci a mis l’accent, en particulier, sur les orientations de la protection sociale, les mécanismes nécessaires à son application, ainsi que l’agenda de sa mise en œuvre, rappelle le rapport. Tout en expliquant qu’à ce niveau, le calendrier de réalisation s’étend sur la période 2021-2025 et se présente comme suit : permettre à 22 millions de bénéficiaires supplémentaires de bénéficier de l’assurance maladie obligatoire AMO de base à la fin de l’année 2022, généraliser les allocations familiales en 2023-2024, élargir l’adhésion aux régimes de retraite, ainsi que généraliser les indemnités pour perte d’emploi en 2025.

La Cour des comptes précise que la réalisation des objectifs de généralisation de l’AMO peut être confrontée à certains risques, qui sont autant de facteurs clés de succès pour la réforme dans son ensemble. Il s’agit principalement de l’allongement des délais pour la couverture effective d’une partie de la population concernée au-delà de 2022, la viabilité et la pérennité du financement de l’AMO et le développement et la mise à niveau de l’offre de soins dans sa globalité. Dans ce cadre, il convient de souligner que l’action des pouvoirs publics a porté essentiellement sur la généralisation de l’AMO, alors que les autres composantes de la réforme prévues par la loi-cadre ne sont pas encore suffisamment développées, estime la Cour des comptes. Dommage que le rapport est exempt de tout renvoi à la politique des médicaments pour l’heure encore lacunaire.

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