Les images montrent des dizaines de corps sans vie gisant sur le sol, les escaliers, les couloirs et les salles de classe de cette école de l’UNRWA. Selon celui qui les a prises, les gens étaient endormis lorsque le bombardement meurtrier a été perpétré.
« Nous disons à cet ennemi criminel, vaincu devant les Brigades al-Qassam et les héros de la résistance, et qui opprime les innocents en sécurité dans les centres de déplacement : nous resterons sur cette terre, et il n’y aura plus jamais d’immigration, quels que soient les massacres et les crimes que vous avez commis et qui feront honte à l’humanité. Le jour viendra où vous serez tenu pour responsables, par la force de la Justice et de la vérité, et vous n’aurez aucune échappatoire pour en payer le prix, tôt ou tard », a été la première réaction du Hamas a ce massacre.
Les avions de l’occupation israéliens ont d’ailleurs bombardé plusieurs autres appartements résidentiels dans la ville de Khan Younes, entraînant le martyre d’environ 26 citoyens, dont la plupart sont des enfants et la blessure des dizaines d’autres. Des sources locales ont indiqué que les avions d’occupation ont lancé plusieurs raids successifs sur des appartements dans la ville résidentielle de Hamad. Dans le même contexte, les avions de combat de l’occupation ont mené de violents raids à proximité de l’hôpital indonésien dans le nord de Gaza, coïncidant avec des bombardements d’artillerie intensifs contre la région orientale. Le camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, n’a pas épargné non plus, les raids ayant causé plusieurs morts et blessés dans les rangs des citoyens palestiniens.
Plus, au moins 50 autres martyrs ont succombé aux frappes israéliennes visant des personnes déplacées dans une école de Tal al-Zaatar, dans le nord de la bande de Gaza. Des sources médicales palestiniennes ont indiqué que les corps de 63 martyrs sont arrivés, depuis l’aube, à l’hôpital indonésien de Gaza. Sur le plan humanitaire, la situation dans le complexe Al-Shifa ne cesse d’empirer. Le chef du service d’orthopédie à l’hôpital Al-Shifa a rapporté, samedi, que les forces d’occupation les ont sommés d’évacuer l’hôpital des employés, des patients et des blessés. Il a ajouté que les soldats de l’occupation ont commencé à évacuer l’hôpital Al-Shifa alors que les bébés prématurés se trouvent toujours à l’intérieur de l’hôpital. « L’occupation condamne à mort les patients lorsqu’elle les force à évacuer le complexe médical Al-Shifa », a pour sa part affirmé le ministre palestinien de la Santé.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le même ministère a annoncé qu’aucun morceau de pain et aucune goutte d’eau n’ont été introduit depuis 8 jours dans le complexe médical Al-Shifa, affirmant le décès de 51 patients, dont 4 bébés prématurés. Dr Ashraf Al-Qudra, porte-parole officiel du ministère de la Santé, a déclaré sur Al Jazeera que « depuis 8 jours, aucune nourriture ni eau n’est entrée dans le complexe d’Al-Shifa. Les patients meurent de faim et de douleur, et les déplacés ne trouvent pas un morceau de pain ». Et d’ajouter que le dit centre hospitalier « est devenu complètement isolé du monde en raison de la perte des communications. Les patients meurent de faim. Les déchets accumulés constituent une nouvelle menace pour ceux qui sont coincés dans l’enceinte de l’hôpital ».
« Nous avons entre 7 000 et 10 000 personnes à l’intérieur du complexe Al-Shifa, et la nourriture qui a été autorisée (par l’occupation) à être apportée ne suffit que pour 400 personnes », a ajouté le médecin qui assure que « si la situation continue ainsi, le nombre de martyrs doublera ». ceci est d’autant plus vrai que « les forces d’occupation ont détruit l’infrastructure du complexe d’Al-Shifa, les puits d’eau et le réseau d’oxygène. 1 500 membres du personnel médical, des centaines de patients et 7 000 personnes déplacées risquent la mort dans ce complexe médical ».
Le conseiller médiatique de l’UNRWA avait assuré que le sud de la bande de Gaza est en train de s’effondrer sur le plan humanitaire et ce n’est pas une région sécurisée comme le prétendent les autorités israéliennes
Le Fatah dans le viseur
La situation n’est pas meilleure en Cisjordanie occupée où cinq Palestiniens sont tombés en martyrs et deux autres blessés, dans la nuit de vendredi à samedi 18 novembre, après le raid d’un drone visant le siège du mouvement Fatah dans le camp de Balata, à l’est de Naplouse.
L’agence de presse palestinienne (Wafa) a rapporté qu’un drone a largué un missile sur le siège du Fatah, tuant 5 citoyens et causant des dégâts importants sur place. Le Croissant-Rouge a précisé que ses équipes avaient transféré à l’hôpital sept blessés grièvement, suite à ce bombardement. L’hôpital gouvernemental Rafidia a ultérieurement annoncé le martyre de cinq d’entre eux. Un jeune Palestinien est tombé en martyre et deux autres ont été blessés, samedi à l’aube, lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes qui ont pris d’assaut la ville de Tubas, en Cisjordanie occupée.
Des sources du Croissant-Rouge ont rapporté que trois jeunes hommes ont été blessés par balles réelles lors d’affrontements avec les forces d’occupation. La blessure de l’un d’eux a été qualifiée de grave et les médecins ont déclaré son décès à son arrivée à l’hôpital.
Les forces d’occupation, accompagnées d’un bulldozer militaire, ont attaqué la ville depuis le côté est, au milieu de tirs nourris, de drones de reconnaissance survolant la ville et de tireurs d’élite déployés sur les toits de certains bâtiments. Le club du prisonnier palestinien a signalé que les forces d’occupation ont arrêté dans la nuit de samedi à dimanche 70 Palestiniens en Cisjordanie occupée. Des affrontements armés dans le quartier al-Jabiriyate à Jénine, après une incursion israélienne militaire.