Usant d’un langage fleuri, O. Bachir s’est déclaré préoccupé par « les rayures observées » dans le projet du Polisario, « qui se multiplient de manière inquiétante ces derniers temps, et constituent un cadeau précieux pour la propagande de l’occupation marocaine .»
S’exprimant sur la plateforme X, il a fait valoir le danger engendré par « des rayures qui sèment le doute, y compris chez nos amis, sur notre capacité réelle à établir un Etat indépendant (…) qui offre toutes les garanties ».
A ses yeux, « ce qui se produit de temps en temps ne peut plus continuer, car cela affecte le projet national » et menace « sur le plan interne la cohésion nationale (…) et au niveau extérieur, impacte directement les positions des grandes puissances » sur le dossier du Sahara occidental. O. Bachir se réfère aux manifestations presque quotidiennes des tribus et le chaos sécuritaire qui prévaut dans les camps.
Ces deux sorties publiques quasi-concomitantes remettent sur le devant de la scène la revendication de plus en plus forte chez nombre de cadres du Polisario qui consiste en un changement de leadership à la tête du Front.
En mai dernier, les deux troublions, rejoints par que Mohamed Ibrahim Biadillah, ancien coordinateur des milices armées du Polisario, avaient demandé au pouvoir algérien de mettre fin au mandat de Brahim Ghali. Les trois signataires de la lettre adressée à Alger appartiennent à la tribu des Rguibates, composante principale dans les camps.