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En dépit des menaces de Washington : Les Yéménites persistent dans le filtrage du trafic maritime

Ansar Allah a de nouveau organisé une manifestation en soutien à Gaza. Plusieurs centaines de milliers de personnes étaient présentes. Le chef de l'organisation a déclaré que cette marche était « un hommage au sang des chers martyrs, qui sont l'avant-garde dans la confrontation directe avec l'ennemi américain ».
En dépit des menaces de Washington : Les Yéménites persistent dans le filtrage du trafic maritime

Depuis Sanaa, les Houthis ne reculent pas sur le plan du soutien apporté à la cause palestinienne. Une nouvelle fois, la place Al-Sabeen de la capitale Sanaa était noire de monde le 5 janvier. Les manifestants ont entonné des slogans exprimant leur détermination dans leur engagement aux côtés de Gaza. Sur la plateforme X, Yahya Saree, porte-parole d’Ansar Allah, mouvement des Houthis, a partagé une vidéo montrant la place centrale de Sanaa remplie de manifestants. Des drapeaux palestiniens se mêlent aux drapeaux yéménites et aux étendards du Hezbollah libanais. Le représentant yéménite dit voir dans « la scène des deux millions de personnes qui participent aujourd’hui à la marche « le sang du peuple libre… sur le chemin de la victoire » ». Une marche organisée « en solidarité avec le peuple palestinien et en soutien aux moudjahidines inébranlables de la bande de Gaza ».

Ali Al-Qahum, membre du bureau politique du mouvement Ansarullah, a déclaré dimanche à la chaine libanaise Al-Mayadeen , avoir visité le bureau du Hamas à Sanaa pour confirmer « le grand consensus national en faveur de la cause palestinienne et pour renforcer la position du leader de la révolution dans toutes ses options ».

 « Nous avons présenté nos condoléances pour le martyre Cheikh Saleh Al-Arouri et avons souligné que nous sommes aux côtés de la Palestine, et aujourd’hui le sang s’est mélangé », a-t-il ajouté. Tout en promettant « la poursuite des opérations visant à frapper l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés », tout en ne négligeant pas « tous les mouvements en mer Rouge ou ailleurs ».

Confirmant que « les opérations yéménites se poursuivent en mer Rouge et se poursuivront malgré les menaces, les allusions et les tendances hostiles américaines, britanniques et israéliennes », il a relevé que « le Yémen maintiendra sa position de soutien à la résistance palestinienne, et la Palestine est la boussole ».

A. Al-Qahum s’est adressé aux Américains en leur affirmant qu’ils ne peuvent protéger Israël, « ni dans la mer Rouge ni ailleurs », indiquant que « tant qu’Israël poursuit son agression contre Gaza et contre le peuple palestinien, nous maintiendrons le doigt sur la gâchette ». « Nous sommes prêts et préparés à toutes les options, et nos opérations sont en place et se poursuivront, quelles que soient les menaces américaines. Notre message aux Américains est clair et ils doivent le comprendre », a-t-il souligné.

Mahdi Al-Mashat, chef du Conseil politique suprême du Yémen, avait déclaré samedi que « Washington paiera le prix du ciblage de nos forces » tout en précisant que « le sang des martyrs de la Marine a lancé une nouvelle bataille contre l’ennemi américain ». Dès lors, a-t-il mis en garde, « la réponse viendra inévitablement si les Américains ne remédient pas à la situation en livrant les assassins de nos héros de la Marine ».

La Chambre des représentants de Sanaa a également tenu les pays de la coalition US pour responsables des crimes de nettoyage ethnique contre le peuple palestinien et de leur volonté de militariser la mer Rouge.

Les Américains ont créé leur coalition le 18 décembre dernier, rassemblant plus de 20 pays, mais beaucoup d’entre eux n’y font pour l’heure que de la figuration, plusieurs n’envoyant que des officiers au lieu de navires de guerre. Reste que Londres envisage avec les États-Unis de frapper le Yémen pour faire cesser les attaques en mer Rouge. La France se tâte encore. Selon une information du Canard enchaîné, datant du 2 janvier, le président français étudierait « l’hypothèse d’une intervention militaire au Yémen contre les rebelles houthis ». Auquel cas, les bâtiments de la marine française déployés dans la région risquent d’essuyer, eux aussi, les foudres d’Ansarullah.

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