« Si c’est le cas, il s’agirait d’un nouveau crime de guerre contre les journalistes de Gaza », a déclaré Antoine Bernard, responsable de l’ONG pour la protection des journalistes à la chaîne qatarie. « Il s’agit d’un massacre massif et cela doit cesser ».
Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), les assassinats des journalistes d’Al Jazeera et de l’AFP H. Dahdouh et M. Thuraya doivent faire l’objet d’une enquête indépendante afin de déterminer s’ils étaient visés de façon délibérée, a déclaré un communiqué de l’ONG. L’organisation exige que les responsables de leur mort soient tenus pour responsables.
« Les assassinats continus de journalistes et de membres de leur famille par des tirs de l’armée israélienne doivent cesser », a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme du CPJ pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. « La famille Dahdouh et leurs collègues journalistes à Gaza réécrivent ce que signifie être un journaliste aujourd’hui, avec des sacrifices immensément courageux et jamais vus auparavant », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Nous sommes sous le choc », a réagi sur X le secrétaire général de RSF.
Des nombreuses ONG de protection des droits de l’Homme et des journalistes ont tiré la sonnette d’alarme quant au nombre record de journalistes tués lors de ce conflit. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), au moins 77 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués, dont 70 étaient palestiniens (70), quatre Israéliens et deux Libanais, au 6 janvier. Quatre autres étaient israéliens. Ces chiffres ne tiennent pas en compte les deux morts de dimanche 7 janvier.