Plus de 150 représentants gouvernementaux se retrouvent, comme chaque année, sur place, mais cette fois, la Russie n’a pas été invitée. Plusieurs dirigeants européens se sont déjà exprimés, sur l’Ukraine entre autres.
« Le bilan d’une confirmation d’un engagement solidaire des alliés auprès de monsieur Zelensky et donc du peuple ukrainien, cela est très clair, analyse le général Jean-Paul Paloméros, ex-chef d’état-major de l’armée de l’air française et ex-commandant de l’Otan. Les Américains l’avaient fait également, le chancelier Scholz l’a confirmé. Il a confirmé l’effort des Allemands, il a même demandé aux pays qui possèdent des chars Leopard d’accélérer la livraison aux Ukrainiens. »
La Pologne assure, de son côté, pourvoir livrer des chasseurs MiG-29 à l’Ukraine puisqu’elle ne dispose pas d’assez de F-16. C’est ce qu’a déclaré vendredi Mateusz Morawiecki, chef du gouvernement polonais, depuis Munich. « Nous n’en [des F-16, ndlr] avons pas beaucoup. Nous sommes d’accord pour livrer d’autres chasseurs dont nous disposons, aux côtés d’autres pays, dans le cadre d’une décision de l’Otan », a indiqué M. Morawiecki dont le discours a été diffusé par les organisateurs de la conférence.
Les autorités polonaises avaient déjà déclaré avoir envoyé des pièces de rechange de MiG-29 à Kiev, à titre d’aide militaire.
Les médias avaient précédemment annoncé que certains membres de l’administration américaine militaient en faveur de l’envoi de F-16 à Kiev. Toutefois, Joe Biden a répondu par la négative à une question des journalistes sur des livraisons de ce type.
Emmanuel Macron n’avait pas exclu la fourniture d’avions de combat. Selon les médias, Paris étudierait en outre une demande de Kiev de former ses pilotes. Suivant en cela le Royaume Uni. Le président français Emmanuel Macron a également annoncé une « conférence sur la défense aérienne de l’Europe » à Paris, réunissant notamment l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne.
En tout cas, Kiev continue à ratisser large. Ainsi, des médias israéliens ont rapporté, jeudi, qu’Israël a promis de fournir à l’Ukraine un système d’alerte contre les menaces aériennes. Selon le journal Haaretz, cet engagement a été pris lors d’un entretien jeudi après-midi, entre Eli Cohen, ministre israélien des Affaires étrangères avec le président ukrainien. Selon le journal, E. Cohen a promis à V. Zelensky « qu’Israël aiderait l’Ukraine à développer un système d’alerte contre les menaces aériennes et le lui fournirait dans un délai de trois à six mois ».
« Israël soutient l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine, et nous soutiendrons l’initiative de paix ukrainienne qui sera présentée aux Nations Unies la semaine prochaine », avait assuré le ministre israélien. Les deux hommes ont en outre évoqué l’approfondissement de la coopération entre les deux pays contre la « menace iranienne » sur la scène internationale.
Le journal a souligné qu’après la réunion, V. Zelensky a écrit sur son compte Telegram qu’il « remerciait Israël pour l’aide humanitaire qu’il fournit à l’Ukraine ». « L’Ukraine sera ravie de bénéficier de l’expertise d’Israël en matière de détection des mines », a-t-il ajouté. Selon lui, les deux parties ont également discuté de la contribution israélienne à la reconstruction de l’Ukraine après la guerre.
Il convient de noter que le ministre israélien s’est également entretenu avec son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, qui a déclaré qu’il s’attendait à ce « qu’Israël fournisse une assistance militaire défensive à son pays », rapporte Haaretz.
L’ambassadeur d’Israël en Allemagne, Ron Prosor, a affirmé fin janvier « qu’Israël achemine de l’aide à l’Ukraine, mais dans les coulisses ».
Auparavant, le New York Times avait rapporté « qu’Israël avait accepté de fournir à l’Ukraine des obus d’artillerie américains qui y étaient stockés, malgré les avertissements russes et les menaces de représailles ».
Rappelons que le chef du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, avait mis en garde Israël contre la fourniture d’armes à l’Ukraine, affirmant que « cette mesure serait imprudente ». En 2022, la Russie avait mis en garde les pays membres de l’Otan contre l’envoi d’armes à Kiev. Toutes les cargaisons contenant des armements destinés à l’Ukraine seront des cibles légitimes pour l’armée russe, selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.