Espagne

En cette période sensible de tractations politico-politiciennes consécutives aux dernières législatives anticipées, l’agenda Maroc, dans ses dimensions post-coloniales, persiste à nourrir le débat. Les dossiers liés au Sahara marocain et/ou aux Présides encore occupés, sont autant de marqueurs qui ne trompent pas. L’octroi de la nationalité espagnole aux Sahraouis fait partie de ces sujets clivants.

Après avoir insisté pour que le contenu de la lettre de soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, adressée le 14 mars 2022 au roi Mohammed VI, soit connu, la droite espagnole cherche à percer le contenu des tractations entre Rabat et Madrid sur le dossier des Présides occupés dans le Nord du Maroc.

Comme il fallait s’y attendre, le séjour privé de Pedro Sánchez au Maroc a poussé les différentes tendances de la droite espagnole à réagir. Au lendemain de l’arrivée du numéro un du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à Marrakech pour quelques jours de vacances en famille, le Parti populaire (PP) s’est empressé de pointer une « provocation manifeste », tout en taxant le chef de l’exécutif de « négliger ses obligations ».

L’Espagne se trouve dans un quasi-blocage institutionnel à l’issue des législatives anticipées aux résultats très serrés entre la droite et les socialistes. Cela donne des ailes aux formations marginales qui meublent le paysage politique. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est appelé à négocier âprement la majorité qui lui permettra de se maintenir aux affaires.

Une semaine après la tenue des élections générales en Espagne, on connaît enfin les résultats définitifs, après le dépouillement des bulletins des Espagnols résidant à l’étranger. Les conservateurs du parti populaire remportent un siège de plus au Congrès des députés au détriment des socialistes du PSOE. Un siège qui a son importance. Et relance les négociations pour la formation d’une majorité qui gouverne.

A l’annonce des résultats définitifs des législatives générales anticipées, des manifestations de liesse avaient lieu aussi bien au siège du Parti populaire (PP), qu’à celui du Parti socialiste (PSOE). Si la droite a emporté ce scrutin général, sa victoire ne lui assure pas l’accès à la gouvernance. Autant dire que la droite conservatrice a gagné, mais n’a pas vaincu le socialiste Pedro Sanchez, au pouvoir depuis 2019 en coalition avec la gauche radicale d’Unidas Podemos.

Tesh Sidi, séparatiste notoire du Polisario, a pu obtenir un siège au Parlement espagnol, à l’issue des élections législatives anticipées du 23 juillet 2023. Originaire des camps de Tindouf, la nouvelle élue a été candidate sous les couleurs du parti de gauche Sumar, mené par Yolanda Díaz, ministre du Travail et de l’économie sociale.