Selon des sources médiatiques espagnoles, Le Groupe de réguliers affiliés à l’armée espagnole a mené ces derniers jours une opération de déploiement dans la ville occupée de Melilla. Le but de cette opération, comme le rapportent les médias espagnols, consiste à « dissuader d’éventuelles ingérences indésirables dans certaines des zones les plus sensibles du pays par voie terrestre, maritime et aérienne ».
La présence d’effectifs espagnols « à proximité de la frontière des deux présides de Sebta et Melilla est toutefois courante », indique l’état-major de la défense qui précise que « les Réguliers du commandement général ont effectué des pratiques de contrôle de zone dans l’enclave de Melilla, dans le cadre des opérations de présence, de surveillance et de dissuasion », sans pour autant préciser la nature de « l’ingérence indésirable ». L’état-major espagnol s’est contenté de faire référence à une « mission de surveillance et de sécurisation des frontières de tout danger extérieur ». Tout en assurant que « l’armée espagnole considère les frontières avec la ville de Nador comme particulièrement sensibles aux intérêts nationaux. Elles marquent non seulement la ligne de démarcation entre l’Espagne et le Maroc, mais également entre l’Union européenne et le monde extérieur ».
Plusieurs unités militaires espagnoles sont stationnées sur le territoire occupé de Melilla, dont le second régiment de cavalerie “Tercio Duque de Alba“, le régiment de cavalerie 3ème Montesa, le 30ème régiment d’artillerie mixte, ainsi que le 7ème régiment du génie, la 23e unité logistique, le bataillon de commandement général à Ceuta et le 54e Groupe de réguliers de l’enclave. La marine espagnole déploiera dès cet été un navire de plus de 31 mètres de long près des eaux de Melilla.
« L’armée espagnole déploie ses unités pour défendre des zones d’importance stratégique, telles que les rochers et les îles occupées près de la côte marocaine. De la même manière, différentes unités testent fréquemment leurs capacités dans le sud de la péninsule ou dans les îles Canaries », rappelle l’état-major espagnol.