Afrique de l’Ouest

Le Mali a décidé la suspension de toutes les rotations militaires de la Minusma. Autant dire que l’affaire des soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet engendre bien des remous. Détenus par Bamako, ils sont considérés comme des « mercenaires » par Bamako qui compte les traduire en justice, alors qu’Abidjan affirme qu’il s’agit de soldats réguliers déployés en soutien à la Mission des Nations unies dans le pays, avec le statut de NSE, Éléments nationaux de soutien.

Les soldats ivoiriens arrêtés dimanche 10 juillet à l’aéroport de Bamako suscitent nombre de réactions. Des messages alarmistes ont circulé sur les réseaux sociaux présentant les soldats en mercenaires lourdement armés venus déstabiliser le pays. Ce que l’armée ivoirienne réfute en soulignant que ces soldats appartiennent à l’armée régulière et devaient sécuriser des sites de la Minusma.

Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso, en exil à Abidjan depuis 2014, est attendu vendredi à Ouagadougou pour la rencontre des anciens chefs d’État : Roch Marc Christian Kaboré, Michel Kafando, Yacouba Isaac Zida et Jean-Baptiste Ouédraogo. Ils évoqueront, selon un communiqué des autorités, « les intérêts supérieurs de la nation ».

Près de 900 détenus se sont évadés d’une prison d’Abuja, la capitale du Nigeria, dont au moins 443 sont encore disparus, ont annoncé, mercredi 6 juillet, les autorités, qui ont attribué l’attaque aux rebelles extrémistes islamiques. Au même moment, des hommes armés ont lancé une attaque mortelle contre un convoi de sécurité préparant la prochaine visite du président nigérian Muhammadu Buhari dans l’État de Katsina (Nord-Ouest) pour l’Aïd el-Kébir.

Un conseil supérieur de la défense nationale s’est tenu à Ouagadougou lundi 20 juin sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, chef de l’État. Plusieurs décisions ont été annoncées dans le cadre de lutte contre l’extrémisme violent.