Niger

Au moins 17 soldats nigériens ont été tués et 20 blessés dans une attaque de jihadistes présumés perpétrée le 15 août près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso, a annoncé le ministère de la Défense à Niamey. Deux nouvelles attaques ont eu lieu le 15 août 2023 au Niger, dans la région de Tillabéri, dans le sud-ouest.

Au Niger, alors que les putschistes sont soumis à une forte pression de la communauté internationale et de la Cédéao pour rendre le pouvoir, la junte cherche du soutien. Une délégation des putschistes, conduite par le général Moussa Salao Barmou, s’est rendue, samedi, à Conakry. Elle a été reçue par le chef de la junte guinéenne, Mamadi Doumbouya.

Au lendemain de la décision de la Cédéao de déployer sa force en attente à l’issue du sommet d’Abuja, des milliers de Nigériens ont manifesté vendredi à Niamey, près de la base militaire française, en soutien au CNSP. La réunion des chefs d’état-major de la Cédéao, initialement prévue samedi à Accra, a été reportée pour « des raisons techniques », sans qu’une nouvelle date n’ait été dévoilée.

La junte qui a pris le pouvoir il y a deux semaines a nommé, mercredi soir, une nouvelle équipe. Vingt ministres, dont quatre femmes, épauleront Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé lundi 7 août à la tête de l’Exécutif nigérien. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) se contente des ministères régaliens. Cette initiative politico-institutionnelle n’a pas empêché la Cédéao de décréter la mobilisation de ses troupes. Un langage de fermeté salué par Paris et Washington.

Deux semaines après le coup d’État au Niger, dans des courriers communs adressés à l’ONU et à l’Union africaine (UA), les ministres malien et burkinabè des Affaires étrangères appellent les organisations internationales à leur responsabilité pour empêcher toute intervention militaire au Niger. Cet appel intervient à la veille d’une nouvelle réunion de la Cédéao qui avait condamné le coup de force de l’armée à Niamey.