Afrique de l’Est

Le putsch opéré lundi dernier au Soudan n’en finit pas de faire des vagues. Les opposants au coup d’Etat militaire organisent une démonstration de force contre le général Abdel Fattah al-Burhan. Ils sont bien décidés à remettre en route la transition démocratique, malgré cinq jours de répression meurtrière, le bilan étant d’au moins dix morts et des dizaines de blessés.

Abdallah Hamdok, Premier ministre soudanais arrêté en même temps que plusieurs responsables de la transition aux premières heures du coup d’État à Khartoum, lundi 25 octobre, a été relaxé par les hommes du général Abdel Fattah Al-Burhan, chef de l’armée et du Conseil souverain de la transition. Ce dernier a procédé à la dissolution, mardi 26 octobre, des autorités de transition, remettant le sort du pays entre les mains d’une junte. Ce que le peuple soudanais, ou du moins une bonne partie, rejette.

Les combats, dans l’État de Galmudug, opposent depuis plusieurs jours les forces pro-gouvernementales et la milice soufie Ahly Sunna Wa Jamaa. Ils ont déjà fait douze morts selon des sources sécuritaires. L’ONU s’inquiète des conséquences humanitaires de ces affrontements et craint aussi qu’ils ne retardent encore un peu plus le processus électoral en cours.

La junte soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des autorités de transition et décrété l’état d’urgence dans le pays. Tôt dans la matinée de lundi, des hommes armés ont arrêté plusieurs dirigeants dont le Premier ministre, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition. Deux morts et des dizaines de blessés par balles ont été signalés à Khartoum.