Afrique de l’Est

Des milliers de manifestants ont battu le pavé, samedi, à Khartoum pour demander le départ des militaires, et ce malgré la coupure d’internet mobile et communications téléphoniques par les autorités de transition dirigées par le général al-Burhan. Les manifestants se sont approchés du palais présidentiel avant d’être dispersés des heures plus tard par des bombres lacrymogènes.

Au lendemain de manifestations massives contre le coup d’État, la situation politique semble toujours incertaine au Soudan. Voilà un mois que le Premier ministre Abdallah Hamdok est de retour à son poste sans pour autant qu’aucun gouvernement n’ait vu le jour. Le responsable « civil » de l’Exécutif soudanais qui reste dominé par les militaires aurait agité la carte de la démission…

La police soudanaise a fait usage, dimanche, de gaz lacrymogène contre des manifestants réunis en masse dans la capitale du pays, Khartoum, pour fêter le 3ème anniversaire du départ du dictateur Omar El Bachir. Et pour dénoncer le pouvoir militaire instauré après le coup d’Etat du 25 octobre. Les tirs à balles réelles et/ou en caoutchouc ont fait plus d’une centaine de blessés.

En Éthiopie, la guerre civile persiste. Si l’armée fédérale et la coalition pro-gouvernementale du Premier ministre Abiy Ahmed ont annoncé avoir avancé depuis deux semaines, forçant les rebelles tigréens à se replier, ces derniers viennent de lancer une contre offensive dans le nord de la région Amhara. Résultat : la ville de Lalibela, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, a été reprise, dimanche, par les soldats tigréens

Les efforts diplomatiques se poursuivent pour tenter de trouver une issue à la guerre qui déchire l’Éthiopie. Jeffrey Feltman, envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique, a entamé jeudi une nouvelle tournée devant le conduire tour à tour à Abou Dhabi, Ankara et Le Caire, pour plaider une issue négociée au conflit.