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Crise politico-institutionnelle au Soudan : Les Soudanais veulent le départ de la junte

Des milliers de manifestants ont battu le pavé, samedi, à Khartoum pour demander le départ des militaires, et ce malgré la coupure d’internet mobile et communications téléphoniques par les autorités de transition dirigées par le général al-Burhan. Les manifestants se sont approchés du palais présidentiel avant d’être dispersés des heures plus tard par des bombres lacrymogènes.

Pour les manifestants, le rassemblement de samedi, qui succède à d’autres, est une manière d’exprimer encore une fois, leur rejet du régime piloté par le général al-Burhan.
Que ce soit dans la capitale Khartoum où à Madani, à 150 kilomètres plus au sud, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés toute la journée, selon l’AFP, en scandant « Pas de négociation » avec l’armée, ou encore « Les militaires à la caserne ». La capitale Khartoum était quadrillée par l’armée en vue de décourager les manifestants. Les principales artères du centre-ville où se trouvent le QG de l’armée étaient barrées, aussi bien que les ponts qui relient le centre vers les banlieues. Cela a dégénéré en accrochages plus ou moins violents entre protestataires et forces sécuritaires.
Plusieurs personnes ont été blessées et évacuées par les manifestants eux-mêmes, rapporte l’AFP. Le syndicat des médecins pro-démocratie a indiqué que des grenades lacrymogènes ont été tirées jusque dans les hôpitaux.

La veille de la manifestation, le gouvernorat de Khartoum a averti que « s’approcher ou s’en prendre à des bâtiments de souveraineté stratégique est puni par la loi ».
Depuis le coup d’État du 25 octobre dernier, pas moins de 48 manifestants ont été tués et des centaines de personnes blessées par les militaires. Les militants des droits humains indiquent que des rafles ont eu lieu vendredi 24 décembre parmi les militants et leurs proches. « Personne ne devrait être arrêté pour avoir eu l’intention de manifester », dénonce l’émissaire de l’ONU au Soudan.

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