Afrique de l’Est

Les forces de l’ordre ont à nouveau violemment réprimé ce week-end des manifestations contre le coup d’État militaire. Le comité central des médecins soudanais a annoncé qu’un manifestant avait été tué samedi et plus de 90 blessés. Contre les manifestants, les forces de l’ordre ont usé des armes et des véhicules.

L’organisation terroriste des shebabs a mené mardi 3 mai une attaque contre une base de la force de l’Union Africaine en Somalie, l’Atmis. Le groupe armé a visé au petit matin une base tenue par des soldats burundais à El Baraf, située à environ 150 km au nord-est de la capitale Mogadiscio. Si les extrémistes affirment avoir tué des dizaines de soldats, ces informations sont impossibles à vérifier pour l’instant.

Au Soudan, l’attaque d’un village peuplé de Massalits, par des miliciens arabes, dans l’État du Darfour occidental, a fait entre 150 et 200 morts le week-end dernier, selon diverses sources humanitaires. Les combats se sont étendus, lundi, à El-Geneina, capitale d’où une partie des habitants a fui et où la situation était encore confuse, selon les médias locaux.

Des milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays, mercredi 6 avril 2022, pour exiger le départ de la junte militaire qui a pris les pleins pouvoirs en octobre dernier. Les organisateurs avaient promis un véritable « séisme ». En tout cas, la mobilisation était importante en dépit de la répression qui a encore fait un mort.

Grâce à la médiation Khartoum, Salva Kiir, président du Soudan du Sud; et son rival Riek Machar, vice-président, ont signé dimanche 3 avril un accord militaire clé dans le cadre de l’accord de paix de 2018, sur lequel les négociations achoppaient depuis des semaines.