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Les Soudanais mobilisés contre la junte : Les sécuritaires tirent sur la foule…

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Des milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays, mercredi 6 avril 2022, pour exiger le départ de la junte militaire qui a pris les pleins pouvoirs en octobre dernier. Les organisateurs avaient promis un véritable « séisme ». En tout cas, la mobilisation était importante en dépit de la répression qui a encore fait un mort.

Khartoum, Port-Soudan, Kassala (à l’Est), El-Fasher, Nyala, Al-Jenina (au Darfour), Atbara (au Nord), Madani (au Sud), de long en large, le Soudan a manifesté contre la junte au pouvoir. Une mobilisation importante, malgré le jeûne du ramadan et une température de plus de 40 degrés.

La mobilisation ne faiblit pas, explique l’un des organisateurs de la marche à Khartoum. Les Soudanais n’en peuvent plus, ajoute-t-il : « Les gens ne veulent plus attendre, ils veulent juste que la junte quitte le pouvoir, qu’elle parte. Cela fait 54 ans que les généraux sont au pouvoir, ils ont détruit le pays. La situation économique aujourd’hui est dramatique, nous n’avons plus d’essence pour faire rouler les voitures, plus d’électricité. Les coupures d’électricité durent des heures et maintenant, alors que le ramadan commence, les gens ne peuvent même pas acheter de pain. C’est terrible. »

Alors qu’on approche du troisième anniversaire de la chute de l’ancien président Omar el-Béchir, la répression est toujours aussi dure. Ce mercredi, au moins un manifestant de 19 ans est décédé par balle, selon l’association des médecins soudanais, qui ajoute que les forces de sécurité ont pris d’assaut un hôpital dans la capitale en y tirant des grenades lacrymogènes.

Les arrestations se poursuivent parmi les manifestants, comme parmi les leaders politiques qui vouent aux gémonies le pouvoir militaire. La vingtaine de personnalités arrêtées il y a deux mois sont toujours détenues sans charge, dont Khaled Omar Youssef, ancien ministre du gouvernement civil ou encore Muhammad al-Faki Suleiman, ancien responsable du comité chargé de démanteler les structures du système de l’ancien potentat de triste renommée, O. el-Béchir en l’occurrence.

 

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