Espagne

Tous les calculs faits par les séparatistes du Polisario, comme leur soutien de toujours, le système algérien en l’occurrence, sur un départ de Pedro Sánchez de la présidence du gouvernement, sont tombés à l’eau. L’Algérie a fait contre mauvaise fortune bon cœur en désignant un nouvel ambassadeur à Madrid pour tenter de ressouder des liens distendus, mais pas rompues. Alors que les séparatistes tablent sur une prétendue puissance morale pour leur prêter main forte. Mais il faut croire que le chef du PSOE est loin d’être disposé à insulter l’avenir… Avec le Royaume.

Pedro Sánchez rempile à la tête du gouvernement d’Espagne. Pas moins de 179 voix, soit plus que la majorité absolue fixée à 176, ont adoubé, jeudi, la candidature du secrétaire général du PSOE. Les députés du Parti populaire (PP) et Vox ont voté contre l’investiture du leader socialiste.

L’évolution de la situation politico-institutionnelle en Espagne est suivie de près par le Maroc. Ainsi, il y a lieu de noter que la Gauche unifiée, membre de la coalition d’extrême gauche Sumar, a invité ses militants à avaliser l’accord de gouvernement, conclu le 24 octobre à Madrid, entre le PSOE et Sumar. La formation dirigée par Alberto Garzon, ministre de la Consommation, organise, à cet effet, un referendum ouvert à tous ses adhérents.

Les Marocains qui suivent de près l’évolution de la situation politique en Espagne ont de quoi espérer le triomphe du leader du PSOE avec lequel les relations entre Rabat et Madrid ont pris de l’épaisseur. A Barcelone, les indépendantistes catalans de gauche ont signé jeudi un accord avec les socialistes. En échange de leur soutien à l’investiture de Pedro Sánchez, les catalans ont obtenu des avantages politiques non négligeables.

En dépit du rabibochage entre Rabat et Madrid, pas moins du tiers de la population espagnole place toujours le Maroc dans la case de l’ennemi. Rien de plus normal au regard du battage médiatique constant sur le dossier conflictuel de Sebta et Melilla, encore sous occupation espagnole.