Syrie

Xi Jinping, chef de l’Etat chinois, a déclaré vendredi que son pays était disposé à travailler avec la Syrie pour promouvoir les valeurs communes de l’humanité et faciliter le dialogue entre les civilisations. Pékin qui appuie le recouvrement de la souveraineté syrienne sur l’ensemble de son territoire se déclare favorable à la coopération bilatérale pour garantir la reconstruction de la Syrie.

La Turquie se prépare à lancer deux nouvelles opérations militaires en Syrie « à tout moment ». Cela explique l’arrivée de grands renforts militaires depuis la Turquie, des convois militaires, avec du matériel lourd, ayant franchi la frontière syrienne ces derniers jours. Ces renforts ont été diligentés alors que HTS a multiplié les assauts dans la région d’Idlib contre ses « alliés » d’hier et que la pression militaire syro-russe se renforce dans la zone.

La coalition de milices de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) qui contrôle la province d’Idleb dans l’ouest de la Syrie mènent une guerre d’extermination contre les combattants de Jund al-Cham et de Jund Allah, pourtant alliés durant la guerre en Syrie. En parallèle, l’armée turque renforce toujours ses rangs dans la région où des convois chargés de soldats et d’armes, outre des colonnes de chars, ont été signalés. Les accointances d’Ankara avec HTC sont connues et les Turcs cherchent à parer l’ancienne milice d’Al-Qaida d’un semblant de respectabilité.

Les soldats de l’armée syrienne et des citoyens syriens ont intercepté dimanche 24 octobre un convoi militaire US dans la province de Hassaké, à l’est de la Syrie et l’ont contraint à battre en retraite. Du côté d’Idlib, des informations ont rapporté que des batailles féroces opposaient Hayat Tahrir Al Sham (HTS, ex-branche d’Al Qaida) aux djihadistes menés par le dénommé Al-Chichani. Ce dernier se serait rendu, avec 70 de ses combattants, aux commandos du HTS qui, avec le soutien turc, cherchent à dominer, sans partage, le gouvernorat qui échappe toujours au pouvoir de Damas. Ces guéguerres entre djihadistes interviennent aussi à l’heure où la pression militaire exercée par le coupel syro-russe est à son summum.

A l’heure où Damas réitère ses exigences pour que la Turquie quitte le gouvernorat d’Idlib, Recep Tayyip Erdogan assure, lui, que son pays ne s’y soumettra pas et qu’il est prêt à recourir à des armes lourdes. L’agence syrienne Sana a fait part, jeudi, de renforts turcs acheminées dans cette zone de désescalade.

Quelques heures après qu’un bus transportant des militaires syriens a explosé dans la matinée de mercredi après avoir été piégé près d’un pont très fréquenté à Damas, la base d’Al-Tanf, occupée par l’US Army, a subi une attaque coordonnée combinant roquettes et drones. Les factions de la résistance qui avaient perdu des hommes dans un raid israélien couvert par les Américains avaient annoncé qu’elles ne resteraient pas les bras croisés face à ce nouveau forfait.

Alors que la pression militaire syro-russe semble se focaliser, désormais, sur le nord, dans le gouvernorat d’Idlib, la Salle des opérations unifiées (Azm), a annoncé que six groupes armés syriens pro turcs ont fusionnés dans une seule coalition dans les zones syriennes du nord d’Alep occupées par la Turquie dans le cadre des opérations militaires Branche d’olivier et Bouclier de l’Euphrate.