Fu Cong, ambassadeur chinois auprès de l’ONU, a fermement condamné l’assassinat d’I. Haniyeh. Qualifiant cet acte de « tentative flagrante de saboter les efforts de paix », il a réitéré que « la Chine est profondément préoccupée par l’exacerbation des troubles dans la région que cet incident pourrait entraîner ».
De même, Amar Bendjama, représentant algérien auprès de l’ONU, a déclaré : « Nous sommes au bord de la catastrophe ». L’attaque d’Israël est « un acte de terrorisme » qui viole le droit international et la souveraineté de l’Iran. « Il ne s’agit pas seulement d’une attaque contre un homme. C’est une attaque vicieuse contre les fondements mêmes de la diplomatie, le caractère sacré de la souveraineté des États et les principes qui sous-tendent notre ordre mondial », a-t-il poursuivi.
La « politique de la terre brûlée et des taches » d’Israël conduit à une « vague de violence qui inonde Gaza, la Cisjordanie, le Yémen, le Liban, la Syrie et maintenant la République islamique d’Iran », a noté l’envoyé algérien avant de demander : « Où finira cette folie ? ». Il a également appelé la communauté internationale à ne pas rester silencieuse « alors que du sang innocent est versé et que le droit international est mis en pièces. Nous appelons de toute urgence à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza et à la levée du blocus inhumain de cette région ».
La Russie a également condamné l’assassinat du chef du Hamas à Téhéran. Son premier représentant permanent adjoint auprès de l’ONU, Dmitri Polyansky, a rappelé que les conséquences de l’attaque sont « dangereuses » pour toute la région. « C’est un coup dur, en particulier pour les négociations de médiation entre le Hamas et Israël visant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Ismaïl Haniyeh y a participé directement. Nous devons tous le comprendre », a-t-il indiqué.
Le représentant russe a souligné que l’assassinat était une tentative d’entraîner l’Iran dans « une atmosphère qui est déjà à un point d’ébullition ». Et d’avertir que « la pratique odieuse d’assassinats ciblés de personnalités politiques et militaires de premier plan amène le Moyen-Orient au bord d’une guerre à l’échelle régionale » tout en appelant toutes les parties à la retenue et souligné la nécessité d’une mise en œuvre complète et globale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution de l’ONU qui a négocié un cessez-le-feu dans la guerre lancée par Israël contre le Liban en 2006, appelle le régime israélien à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban.
Shino Mitsuko, représentante adjointe du Japon à l’ONU, a également appelé à des efforts internationaux accrus pour prévenir un conflit régional. « Nous craignons que la région soit au bord d’une guerre totale », a-t-il déclaré lors de la session d’urgence.
Feda Abdelhady-Nasser, observatrice permanente adjointe de l’État de Palestine auprès de l’ONU, a également déclaré au Conseil qu’« Israël est l’oppresseur, le bourreau et le meurtrier des Palestiniens depuis des décennies, et il est le déstabilisateur de longue date de notre région ». Voilà pourquoi « nous exigeons que des comptes soient rendus pour l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh par Israël, comme nous avons constamment exigé que des comptes soient rendus pour le meurtre et les blessures injustifiées de plus de 130 000 enfants, femmes et hommes palestiniens au cours de ces 300 derniers jours d’horreur et d’enfer à Gaza », a-t-elle souligné.
Lors de cette réunion, Amir-Saeed Iravani, représentant permanent de l’Iran auprès de l’ONU, a également mis en garde l’organisation mondiale contre les tentatives d’Israël visant à étendre la portée de son agression génocidaire contre la bande de Gaza à l’ensemble de la région. « Les dirigeants bellicistes de ce régime voyou ont fait preuve d’un mépris total pour les normes et principes fondamentaux du droit international », a-t-il souligné.
Le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a mis en garde le régime contre un « sévère châtiment » et déclaré qu’il était du devoir de la République islamique de venger le sang du chef du bureau politique du Hamas. L’ambassadeur et représentant permanent d’Iran auprès de l’ONU a demandé, mercredi 31 juillet, au Conseil de sécurité de tenir une réunion urgente après l’assassinat à Téhéran du chef du bureau politique du Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité et au secrétariat des Nations unies, l’ambassadeur d’Iran auprès de l’ONU, il a fermement condamné « l’action agressive du régime sioniste » pour assassiner à Téhéran, le chef du bureau politique du Hamas. A.S. Iravani a déclaré que « le terrorisme était un élément intrinsèque à la nature du régime israélien, évoquant les projets de longue date d’Israël pour assassiner les dirigeants et les commandants de la résistance palestinienne, et pour exterminer la population palestinienne ».
« Ce régime terroriste et ses complices en sont entièrement responsables, et c’est pourquoi la République islamique d’Iran n’hésitera pas à exercer son droit à la légitime défense, dans le cadre de l’article 51 de la Charte des Nations unies, pour réagir de manière décisive et rapide aux agressions étrangères », a déclaré l’ambassadeur d’Iran dans sa lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU.
La lettre souligne le rôle des États-Unis en tant qu’allié stratégique et soutien du régime israélien : « Cet acte n’aurait pas pu se produire sans l’autorisation et le soutien des services de renseignement des États-Unis. »
Dans sa lettre, A.S. Iravani a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à entreprendre une action efficace pour punir les auteurs de cet acte terroriste et il a demandé la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. « À la lumière des graves conséquences des actes criminels israéliens sur la paix et la sécurité régionales, la République islamique d’Iran appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à condamner fermement et sans équivoque les actes d’agression et les attaques terroristes du régime israélien contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Iran », a indiqué l’ambassadeur d’Iran auprès des Nations unies. Il a également demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’envisager des sanctions et d’autres mesures pour punir Israël.