Avant l’annonce officielle des résultats des élections prévue le 10 décembre, le vaincu a déclaré aux journalistes qu’il respectait la décision des Ghanéens de choisir le changement et a félicité son adversaire pour sa victoire. Douze candidats étaient en lice pour cette présidentielle du 7 décembre, mais le principal combat a opposé le vice-président du pays M. Bawumia, 61 ans, et l’ancien président J. Dramani Mahama, âgé de 65 ans. Le même jour, les Ghanéens se sont rendus aux urnes pour des élections législatives.
Lors du mandat précédent, le NPP et le NDC, disposaient chacun de 137 sièges, avec un député indépendant qui avait voté majoritairement en faveur du parti au pouvoir. Les élections présidentielles et parlementaires se sont déroulées dans un contexte de crise économique dans le pays. Le mécontentement croissant de la population, notamment chez les jeunes touchés de plein fouet par l’inflation et le chômage, a été un facteur décisif dans ce vote, d’après les analystes.
Ancien président de 2012 à 2017, J. Dramani Mahama revient ainsi au pouvoir avec l’ambition de réformer un pays durement frappé par la crise. « Nous devons réinitialiser notre démocratie, notre gouvernance, notre économie, nos finances, notre agriculture, nos infrastructures, notre environnement, notre secteur de la santé et tout ce qui nous est cher en tant que peuple », a-t-il notamment déclaré. Le 24 juillet 2012, il avait remplacé le président John Atta Mills, mort à l’âge de 68 ans à la suite d’une courte et brutale maladie. Élu président le 7 décembre 2012 et investi dans ses fonctions un mois plus tard, il avait finalement perdu l’élection de décembre 2016. J.Dramani Mahama a étudié à Moscou de 1986 à 1988, où il a obtenu un diplôme en psychologie sociale.
