La colère est à son comble parmi la population marocaine horrifiée par le massacre qui se déroule à ciel ouvert dans la bande de Gaza. Le décompte des morts et des blessés, pour l’essentiel des enfants et des femmes, n’en finit pas de renseigner sur l’ampleur de l’horreur menée par l’armée israélienne contre les civils, avec l’assentiment des puissances occidentales, USA en tête.
La veille mardi, juste après le bombardement criminel de l’hôpital Al Maadani, dans la bande de Gaza soumise à un tapis de bombes israéliennes depuis douze jours, les manifestants ont répondu à l’appel du Groupe d’action nationale pour la Palestine. Des sit-in ont eu lieu devant le Parlement à Rabat, ainsi que sur différentes places publiques à Casablanca, Meknès, Tanger, Tétouan et Marrakech, entre autres.
Les manifestants ont exprimé leur soutien à la Palestine, tout en dénonçant le bombardement de l’hôpital qui abritait plusieurs centaines de personnes, principalement des femmes et des enfants. Ils ont également exprimé leur appui à la résistance palestinienne.
L’Initiative marocaine de soutien à la Palestine, qui a également appelé à manifester, a exigé par ailleurs le départ du sinistre David Govrin, chef du bureau de liaison israélien au Maroc, ainsi que la fin de la normalisation avec Israël.
A la suite de cette nouvelle escalade, ledit Front a annoncé une série d’actions, notamment des sit-in sur trois jours. Ainsi, un rassemblement a été programmé mercredi à 18 heures devant le consulat des Etats-Unis à Casablanca. Aujourd’hui jeudi, un second se tiendra à Rabat, devant la représentation des Nations unies au Maroc, afin d’appeler l’institution à agir avec les Etats membres pour ne pas laisser impuni le ciblage des civils en Palestine. Israël doit donc payer pour ses crimes indicibles qui rappellent, à bien des égards, ceux de Deir Yacine en Palestine ou encore de Sabra et Chatila, au Liban
Vendredi est par ailleurs décrété journée de manifestations dans toutes les villes du pays. Le Front marocain prévoit d’adresser une lettre ouverte au chef du gouvernement, demandant le départ du chef du bureau de liaison israélien, ainsi que la criminalisation de la normalisation.
Le ministère marocain des Affaires étrangères avait condamné le bombardement de l’hôpital, à Gaza. A ce titre, il a insisté sur l’urgence de fédérer les efforts de la communauté internationale pour mettre fin aux hostilités, respecter le droit international humanitaire et éviter un embrasement dans la région. Si dans nombre de pays un deuil national a été décrété, le Maroc n’a pas suivi…
