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Drapeau palestinien dans le carré des Lions de l’Atlas : Un message de solidarité avec un peuple occupé

Les médias israéliens conviennent désormais que la normalisation avec le Maroc ne leur donne pas tous les droits. Dont celui de régenter les sentiments de tout un peuple. La preuve, en brandissant le drapeau palestinien dans le ciel de Doha, les joueurs marocains ne font que réaffirmer leur soutien à la juste cause palestinienne.
Un message de solidarité avec un peuple occupé

Le port de drapeau palestinien par les Lions de l’Atlas a fait couler beaucoup d’encre, at home, comme ailleurs. Si le geste symbolique des joueurs marocains traduit en creux le rejet de la normalisation avec l’entité sioniste, l’aberration, toute l’aberration, est de voir la presse allemande épingler le Onze marocain en assimilant l’agitation de l’étendard palestinien à un « symbole antisémite ». Pourtant, l’antisionisme, ce que les Marocains vouent majoritairement aux gémonies, n’a rien à voir avec l’antisémitisme.

A contrario, la presse israélienne a « jugé » vrai cette affaire, considérant le port de drapeau palestinien par les Lions de l’Atlas comme une « preuve de l’échec des accords de normalisation ».

« Nous avions tous espéré que le train de la normalisation ait une certaine influence sur l’opinion publique du monde arabe envers Israël. Nous avons découvert que nous avions tort. Nous constatons donc la réalité amère que les supporters de football de la Coupe du monde arabe ont mis devant nos yeux », a commenté le quotidien Maariv. Le média israélien a qualifié le Mondial de « Coupe de « solidarité arabe » avec la cause palestinienne », rappelant comment les joueurs marocains ont choisi, après leur victoire sur l’Espagne, de célébrer cet exploit avec le drapeau palestinien « fièrement brandi » dans leurs mains, et en posant « devant des dizaines de photographes qui étaient sur la pelouse ». Des images qui « ont envahi les réseaux sociaux comme une traînée de poudre et ont enfoncé un autre doigt dans l’œil du spectateur israélien », regrette-t-il.

Mekomit, site d’information israélien a publié des photos de supporters marocains au Qatar portant le drapeau palestinien, dans un article intitulé « La première Coupe du monde palestinienne », estimant que bien que la Palestine n’ait pas atteint la Coupe du monde, « le sentiment du public palestinien en Israël est qu’elle devient la 33e équipe du Qatar ». Walla, autre site israélien, a jugé, quant à lui, que « la Palestine a battu Israël à la Coupe du monde », soulignant que l’arrivée du Maroc en demi-finale du Mondial est « une victoire pour la Palestine ». « Le succès de l’équipe marocaine a placé la question palestinienne au premier plan et parmi les gros titres dans le monde occidental ».

Makorrishon a abondé en soulignant que les Palestiniens « se sont réjouis lorsqu’ils ont vu leur drapeau porté par les joueurs marocains », suivie en cela par Buzznet qui a affirmé, lui, que le ministre israélien de la Défense s’était « empressé » de féliciter sur Twitter les Marocains d’avoir atteint les quarts de finale car « quelques instants plus tard, les joueurs marocains sont apparus en train de célébrer en portant le drapeau palestinien ». Quant à Sport5, il a regretté, que les joueurs marocains « aient transformé les célébrations en une manifestation politique ». Ajoutant que « cette célébration aura probablement des conséquences parce que l’équipe nationale marocaine a violé les règlements de la FIFA en agitant ledit drapeau », avance-t-il.

Enfin, le média en ligne hébreu One s’est intéressé, pour sa part, à l’appel lancé par certaines épouses des joueurs israéliens, qui ont appelé à « ne pas encourager l’équipe nationale marocaine », après que des Lions de l’Atlas ont brandi le drapeau de la Palestine.

Pour rappel, l’exploit réalisé par les Lions de l’Atlas a dépassé en écho le seul cadre national. En effet, l’espace arabo-islamique vibre désormais aux couleurs du Maroc. Même l’Iran, avec lequel le Royaume n’a plus de relations diplomatiques, a applaudi la réalisation historique des protégés de Walid Regragui. Rien de plus normal puisque les Lions de l’Atlas ont fait démentir les pronostics, détruit les aprioris et brisé les codes.

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