Les soldats congolais et les rebelles du M23 s’affrontent depuis près d’une semaine. La vaste offensive aérienne et terrestre lancée par les FARDC pour tenter de récupérer certaines positions aux mains du groupe rebelle ne semble pas s’arrêter. Les combats ont repris ce lundi matin vers 7h, selon des sources de la société civile et des journalistes à Goma, toujours dans le secteur de Kibumba où les soldats congolais sont parvenus à enrayer l’offensive du depuis samedi, après avoir reculé d’une dizaine de kilomètres.
L’offensive des FARDC accompagnée de tirs à l’artillerie lourde et combats au sol, a atteint le territoire du Nyiragongo, charriant dans son sillage un flot grandissant de réfugiés. Dans le nord du Rutshuru, second front situé aux environs de Mabenga, la situation semble calme. Les villes de Rutshuru-centre et de Kiwanja sont toujours entre les mains des rebelles du M23. Si l’armée congolaise n’a donné aucun bilan de ces affrontements, alors que du côté du M23, on revendique notamment la destruction de quatre chars de combats T55.
Pendant ce temps, Uhuru Kenyatta, l’ancien président kényan, poursuit ses consultations à Kinshasa où il est arrivé, après avoir rencontré, dimanche, le président Félix Tshisekedi. Le facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) a poursuivi ses consultations lundi, avec notamment un entretien avec la cheffe de la Monusco, Bintou Keita. U. Kenyatta mène une série de consultations avec notamment le gouvernement, des représentants des communautés locales en provenance des provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ou encore des diplomates. Le but recherché est de préparer le troisième round des pourparlers de paix qui auront lieu à partir du 21 novembre à Nairobi, selon l’EAC. Ces pourparlers doivent réunir, cette fois, gouvernement congolais et les groupes armés qui opèrent dans l’est de la RDC, ainsi que les chefs des communautés dont ils sont issus. La rébellion du M23, soutenue par Kigali selon Kinshasa, est le seul groupe armé de l’est du pays qui n’est pas concerné par le processus de Nairobi.
