Depuis vendredi, la police a procédé à 62 arrestations : 37 dans l’est, dans la province du Kwazulu-Natal (KZN) et 25 dans les quartiers pauvres de la capitale économique, selon un communiqué publié dimanche à la mi-journée.
Dans le KZN, des manifestations de mécontentement ont éclaté après l’incarcération, jeudi 8 juillet, de l’ex-président Jacob Zuma, condamné pour outrage. J. Zuma, 79 ans, condamné fin juin, traîne de nombreux scandales de corruption. Mais la figure de l’ancien combattant anti-apartheid reste populaire, notamment dans sa région d’origine dont il incarne les valeurs traditionnelles.
La route nationale reliant Durban à Johannesburg a été bloquée vendredi par des manifestants, notamment à proximité de la prison d’Escourt où il se trouve, et 23 camions ont été incendiés.
Cette agitation, initialement suscitée par l’incarcération de J. Zuma, intègre le désespoir économique ressenti par une large frange de la population privée d’emploi alors que le pays subit de nouvelles restrictions liées à une troisième vague meurtrière de la pandémie de coronavirus.
Dimanche soir, lors d’un discours télévisé consacré à la pandémie, le président Cyril Ramaphosa a fait part de son inquiétude sur ces violences « sporadiques mais de plus en plus violentes ». « Des gens ont été intimidés ou blessés, certains pourraient avoir trouvé la mort », a-t-il affirmé. « Certains se sentent sans doute blessés et en colère, mais rien ne justifie des actions aussi destructrices », qui risquent de plomber encore une économie fragilisée, a plaidé le président.
Dans le KZN, la police a été « bien occupée » ce week-end, a expliqué son porte-parole Jay Naicker, évoquant des « criminels et individus opportunistes » profitant du climat tendu pour « s’enrichir » : plusieurs magasins ont été pillés aux environs de Durban. Des magasins vendant de l’alcool, fermés depuis deux semaines en raison des restrictions dues au Covid, ont été ciblés, mais la police a réussi à les protéger, a-t-il précisé.
A Johannesburg, où des démunis mendient à chaque carrefour en cet hiver austral confiné, des rassemblements, interdits, ont dégénéré en violences et pillages, donnant lieu à 25 arrestations. A Jeppe, la police dit avoir dispersé une foule de 300 personnes qui avaient érigé des barricades sur un axe routier majeur, avant de piller des commerces.Dans le township d’Alexandra, frontalier avec le quartier le plus cossu de la ville, près de 800 émeutiers ont affronté la police dans la nuit, blessant un policier par balles.Les forces de l’ordre restent mobilisées dans ces deux régions, « en état d’alerte » sur les principaux axes et points chauds.
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