Dans le sillage de l’attaque du barrage de Kakhovka, Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement d’avoir fait exploser lundi 5 juin le pipeline de Togliatti-Odessa, essentiel pour l’exportation d’ammoniac et les engrais. Tout cela conforte la thèse selon laquelle Kiev aurait lancé la contre-offensive prévue au printemps.

En dépit de la médiation chinoise et en attendant d’autres bons offices pour tenter d’endiguer le conflit en Ukraine, sur le terrain, le langage de la canonnière persiste. Le soutien occidental apporté à Kiev se maintient alors que des voix autorisées en minimisent la portée face à la puissance russe. Cette dernière assure gérer l’évolution sur les divers fronts au mieux.

Le risque est grand de voir la guerre se généraliser en Europe. En effet, l’alliance occidentale qui apporte son soutien à Kiev et joue la carte de l’endiguement américain de la Russie vient de se réunir en Moldavie. Alors que l’armée ukrainienne a tenté une percée en territoire russe, dans la région de Belgorod. Kiev a subi une pluie de missiles…

Moscou a été la cible de drones lancés depuis l’Ukraine, a dénoncé la Défense russe qui a assuré avoir circonscrit le danger en abattant une huitaine de vecteurs. A Kiev, une nuée de drones et de missiles lancés par l’armée russe ont ciblé nombre d’objectifs. La pression de Moscou se durcit contre l’Ukraine où plusieurs objectifs ont été détruits, parallèlement à l’avancée des forces russes sur plusieurs points du front.

Les États-Unis soutiennent l’effort d’un groupe de pays de l’Otan visant à entraîner des pilotes ukrainiens et à transférer à Kiev les avions à réaction F-16, rapporte Politico citant le général Mark Milley, chef d’état-major des armées des États-Unis. Il estime cependant que les F-16 ne seront pas une arme à même d’inverser la situation sur le champ de bataille.

La Russie a annoncé mettre en œuvre une nouvelle phase de son opération militaire en Ukraine : le «plan de libération» des Républiques de Donetsk et Lougansk. Le président ukrainien appelle ses troupes à combattre jusqu’au bout.

La guerre s’intensifie en Ukraine. Des cibles ont été visées, lundi, par des missiles sol-sol tirés par l’armée russe détruisant des lots d’armes et de pièces de rechange à usage militaire. Moscou a fait savoir la veille que des frappes russes avaient détruit une usine de munitions de Brovary à l’est de Kiev. Les forces spéciales ont procédé à la libération des otages détenus dans une mosquée turque de Marioupol, sur demande d’Ankara.

Alors que la tension reste vive en Ukraine, surtout dans la zone de Marioupol où les renforts tchéchènes tentent de déloger les troupes ukrainiennes et leurs supplétifs d’Azov, les négociations entre Kiev et Moscou se poursuivent. Avec pour objectif de répondre aux attentes de la Russie quant à la neutralité de l’Ukraine. Un dossier compliqué au regard des multiples enjeux…

L’accalmie observée sur plusieurs lignes de front en Ukraine a permis le départ des civils qui fuient les bombardements. Plusieurs couloirs humanitaires ont été ouverts avec le concours de la Croix rouge. Mais la pression militaire ne faiblit pas sur nombre de lignes de front, l’armée russe cherchant à resserrer l’étau sur nombre de villes, dont la capitale Kiev, pour forcer la résistance à abdiquer.