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Confrontation russo-occidentale : Plus de 65 milliards de dollars fournis déjà à Kiev

Les États-Unis soutiennent l’effort d’un groupe de pays de l’Otan visant à entraîner des pilotes ukrainiens et à transférer à Kiev les avions à réaction F-16, rapporte Politico citant le général Mark Milley, chef d’état-major des armées des États-Unis. Il estime cependant que les F-16 ne seront pas une arme à même d’inverser la situation sur le champ de bataille.
Plus de 65 milliards de dollars fournis déjà à Kiev

« Les Russes disposent de 1.000 chasseurs de quatrième génération… Si vous voulez affronter la Russie dans les airs, vous aurez besoin d’un nombre substantiel de chasseurs de quatrième et de cinquième génération. Donc si vous regardez la courbe des coûts et faites l’analyse, la chose la plus intelligente à faire est exactement ce que nous avons fait, à savoir fournir une quantité importante de défenses aériennes intégrées pour couvrir l’espace de combat et priver les Russes de l’espace aérien », affirme-t-il.

M. Milley estime que les avions de chasse sont beaucoup plus chers que les obus d’artillerie et les véhicules terrestres ce qui rend plus utiles les dépenses pour la défense aérienne. « À la guerre, il n’y a pas d’armes magiques, les F-16 n’en sont pas et rien d’autre non plus », lâche-t-il.

Après de longues hésitations, Joe Biden s’est déclaré prêt à fournir un effort conjoint avec ses alliés pour livrer des F-16 à Kiev, en marge du sommet du G7. Même si les chasseurs ne proviendront peut-être pas directement des États-Unis. Washington entend également s’engager dans la formation de pilotes sur ces appareils. Kiev qualifie la fourniture de F-16 d’une décision « pratiquement prise ».

Moscou estime que l’arrivée d’armes occidentales de plus en plus sophistiquées, y compris d’avions F-16, à Kiev n’est pas en mesure d’inverser la situation sur le champ de bataille. « Il est évident que la décision a été prise d’ajouter des avions, mais tout comme les autres types d’armements, ils ne peuvent pas changer fondamentalement la situation sur le front », a déclaré mardi 23 mai Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe.

Pactole occidental

Les États-Unis et leurs alliés ont offert 65 milliards d’aide militaire via le groupe de Ramstein, a déclaré Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense. Un sacré pactole. « Au total, le Groupe de contact a engagé près de 65 milliards de dollars en aides à la sécurité […] Nous avons travaillé en étroite collaboration pour fournir aux Ukrainiens ce dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin », a-t-il ainsi déclaré.

Le responsable US a rappelé quelques-unes des livraisons d’armes marquantes de ces derniers mois. Il a notamment mis l’accent sur l’apport de l’Allemagne, qui a livré pour 3 milliards de dollars de chars Leopard, de munitions et de drones.

Il a aussi rappelé que Washington prenait sa part, en particulier en formant des militaires ukrainiens en Europe. Les États-Unis ont par exemple livré 31 chars M1 Abrams, pour l’entraînement en Allemagne.  L. Austin a encore affirmé que les défenses aériennes livrés à l’Ukraine se révélait efficaces, mentionnant le système Patriot. L’un des deux seuls systèmes offerts à Kiev avait pourtant été endommagé récemment par un missile russe Kinjal.

Le secrétaire américain à la Défense a par ailleurs confirmé que Washington s’investirait dans la formation de pilotes ukrainiens sur des F-16 de quatrième génération. L’annonce avait déjà été faite par Joe Biden le 19 mai. Lloyd Austin espère que ces formations débuteront « dans les prochaines semaines ».

Certains observateurs restent cependant sceptiques sur l’apport de tels chasseurs dans le conflit. Le manque de furtivité des appareils pourrait en effet leur être fatal face à des avions lourds haut de gamme de la flotte russe tels que les Su-35, les MiG-31 et les Su-57, selon Military Watch Magazine. Les anciennes versions du F-16 utilisent en outre des radars à balayages mécaniques obsolètes, incapables de détecter certains missiles comme l’AIM-120D.

La perte de F-16 dans le ciel ukrainien pourrait en outre assombrir la réputation de l’armée US et de son complexe militaro-industriel, dans des perspectives de nouvelles exportations, précisait le média spécialisé.

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