R. Waters a recouru sur scène à quantité de symboles considérés par la communauté juive en Allemagne de « douteux ». Arborant un costume ressemblant aux uniformes nazis, un brassard rouge au bras, il n’en fallait pas plus pour diaboliser le chanteur qui a pointé une arme factice vers le public.
Une allusion, selon l’artiste, au film The Wall inspiré de l’album du même nom des Pink Floyd. Plus tard, le décor cède la place à des lettres rouges géantes, égrenant les noms d’Anne Frank et de Shireen Abu Akleh. La première avait été assassinée par les nazis, la seconde est morte sous les balles israéliennes alors qu’elle portait un gilet de presse. Un parallèle jugé honteux par les autorités israéliennes et les associations juives d’Allemagne.
R. Waters est connu pour son engagement en faveur de la campagne de boycott des produits israéliens BDS, jugée antisémite par le gouvernement allemand. Et par les associations juives d’Allemagne. Celles-ci avaient tenté une action en justice pour faire interdire le concert de l’artiste la semaine prochaine à Francfort. La justice avait finalement tranché en faveur de R. Waters, au nom de la liberté de parole. La communauté juive de Francfort et les Verts appellent à une manifestation dimanche 28 mai contre le concert.