L’accord-cadre a été signé par Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, et Fouzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du Budget.
Il vise à faire passer le nombre de professionnels de santé de 68.000 en 2022 à plus de 90.000 à l’horizon 2025, soit de 17,4 pour 10.000 habitants en 2021, 24 d’ici 2025, puis à 45 d’ici 2030, ce qui nécessite de doubler le nombre de diplômés des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, et de tripler le nombre de diplômés des instituts supérieurs des métiers infirmiers et techniques de la santé d’ici 2025.
Il est également question de la mise en place d’une nouvelle ingénierie pour la formation initiale dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, ainsi que la création de 3 facultés de médecine et de pharmacie et 3 centres hospitaliers universitaires à Errachidia, Beni Mellal et Guelmim.
Le coût de mise en œuvre de ce programme s’élève à plus de 3 milliards de dirhams, auxquels s’ajoutent les coûts de création de 3 nouveaux hôpitaux universitaires.
A rappeler que la Banque mondiale (BM) a donné son accord pour le financement d’un programme visant le renforcement du capital humain pour un Maroc résilient. Une enveloppe de 500 millions de dollars (5,1 milliards de dirhams) représentant la première tranche du prêt consenti par l’institution financière. F. Lekjaa et Jesko Hentschel, directeur du département Maghreb et Malte à la Banque mondiale, ont signé l’accord ad hoc qui vise à améliorer la protection contre les risques sanitaires, les pertes de capital humain dans l’enfance et la pauvreté pendant la vieillesse. Il vise aussi à améliorer la gestion des risques climatiques et la résilience face aux événements catastrophiques.
F.Lekjaa a relevé que la signature de cet accord de financement, permet de déployer la réforme la plus importante et la plus fondamentale qui concerne la société marocaine, initiée par le roi Mohammed VI. Aujourd’hui, l’accompagnement des institutions internationales en l’occurrence la BM dénote que cette réforme est de taille et crédible, se déroule bien sur le terrain et donne de la légitimité à l’action gouvernementale en vue de réussir ce défi à l’horizon 2025 et garantir les conditions d’une vie digne pour l’ensemble des marocaines et marocains, a-t-il souligné.
Le financement proposé s’articule autour de trois piliers, le premier comprend des mesures visant à renforcer les ressources physiques et humaines pour améliorer les services de santé offerts à tous les bénéficiaires et à inscrire jusqu’à 11 millions de travailleurs non-salariés et leurs personnes à charge et à intégrer jusqu’à 11 millions de personnes actuellement inscrites au Régime d’Assistance Médicale dans l’assurance maladie obligatoire.
Le second pilier comprend des mesures visant à mettre en œuvre le programme des allocations familiales et à élargir la couverture des régimes de retraite. Cette réforme comprend l’adoption de décrets et d’autres textes législatifs pour assurer une gouvernance, une identification et un ciblage appropriés de la réforme de la santé et de la protection sociale.
Quant au dernier, il vise l’amélioration de la résilience aux catastrophes naturelles et aux risques climatiques, notamment par le renforcement du cadre institutionnel et de coordination pour la gestion des risques liés aux catastrophes et au climat, la création de comités de coordination réunissant les principales parties prenantes et l’amélioration des mécanismes de transfert des risques tels que l’assurance agricole.