« Eva Kaili sort de prison la tête haute et avec dignité, elle n’a pas avoué des crimes qu’elle n’a pas commis, elle se battra pour son innocence jusqu’au bout », selon son avocat grec Michalis Dimitrakopoulos, rapporte Euronews.
Depuis les révélations en décembre dernier du scandale de corruption au sein du Parlement européen, l’eurodéputée grecque était la dernière des personnes mises en examen à ne pas avoir bénéficié d’une libération conditionnelle. Son compagnon Francesco Giorgi n’était plus en détention. Quant au cerveau présumé de l’affaire, Pier Antonio Panzeri et l’eurodéputé belge Marc Tarabella, ils se sont vu signifier ces derniers jours qu’ils pourront sortir de prison.
Eva Kaili est poursuivie pour participation à une organisation criminelle, corruption et blanchiment d’argent. De « fortes sommes » auraient été « versées par le Qatar et le Maroc afin d’influencer l’élaboration de la politique européenne », rappelle la même source, ajoutant que les deux pays nient toutes les accusations. A la suite du scandale, E. Kaili a été démise de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen.
S. Mary a affirmé, lors d’une interview exclusive à Euronews, que les enquêteurs n’avaient pas trouvé de nouvelles preuves pour étayer le dossier contre E. Kaili. Il a d’ailleurs attaqué le bureau du procureur pour l’avoir maintenue derrière les barreaux comme un « trophée ».
A rappeler que P. A. Panzeri a signé, en janvier, un accord avec la justice sous le statut de repenti, où il reconnaît sa participation à ce scandale et s’engage à partager des détails sur ce système de corruption.