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Putsch au Gabon : Un opposant d’A. Bongo nommé Premier ministre

Le Président de la transition au Gabon a nommé jeudi 7 septembre Raymond Ndong Sima, économiste et opposant au président, Ali Bongo renversé par les militaires il y a une semaine, Premier ministre de transition. Un décret dans ce sens a été lu à la télévision d'État.
Putsch au Gabon : Un opposant d’A. Bongo nommé Premier ministre

R. Ndong Sima, 68 ans, avait été Premier ministre d’A. Bongo de 2012 à 2014, mais il s’était éloigné du pouvoir. Il accusait régulièrement le pouvoir de mauvaise gouvernance, jusqu’à se présenter contre le chef de l’État aux présidentielles de 2016 et 2023. Cette année, il avait rejoint la plate-forme Alternance 2023 après s’être présenté et avait donc retiré sa candidature pour céder la place à Albert Ondo Ossa, candidat consensuel.

Finalement, mercredi 6 septembre, R. Ndong Sima a claqué la porte de la coalition, déclarant que la situation était « confuse depuis plusieurs jours » au sein du groupe. Il était donc libre de tout parti puisqu’à la base, c’est un candidat indépendant. Il n’est pas surprenant que la junte l’ait choisi.

R. Ndong Sima est d’abord un économiste, originaire du nord du pays. Il a fait une partie de ses études en France avant de rejoindre le ministère gabonais de l’Économie. Membre du parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais (PDG), il décroche finalement un portefeuille en 2009, en devenant ministre de l’Agriculture, l’Élevage et la Pêche. Deux ans plus tard, il obtient aussi un siège de député. Connu pour son tempérament vif, il n’hésitait pas à critiquer le PDG, ce qui avait entraîné une rupture en 2015, année où il est passé à l’opposition. Depuis, c’était un critique virulent du régime d’A. Bongo.

Au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a mené le coup d’État du 30 août contre un A. Bongo à peine proclamé réélu, a prêté serment lundi 4 septembre en tant que Président d’une période de transition, dont il n’a pas fixé la durée, et au terme de laquelle il a promis des « élections libres ». Il avait aussi annoncé, en début de semaine, la formation d’un gouvernement de transition comprenant des personnalités de tous bords politiques.

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