La nomination des membres du bureau des deux chambres du parlement précède celle des futurs 70 députés et 50 futurs sénateurs du parlement de transition. Le président de la transition a coupé la poire en deux. Brice Oligui Nguema a nommé Jean-François Ndongou, un cacique du parti déchu, à la présidence de l’Assemblée nationale. À la présidence du Sénat, il a fait appel à Paulette Missambo, une des principales figures de l’opposition. Le bureau de chacune des deux chambres du Parlement comptera quatre vice-présidents. D’anciens cadres du régime d’A. Bongo, d’opposants, de membres de la société civile et de militaires occuperont ces postes.
L’Assemblée nationale de transition a pour premier vice-président l’opposant François Ndong Obiang de la plateforme alternance 2023, suivi de l’amiral Gabriel Mali Ondjoua. Florentin Moussavou de l’ancienne majorité présidentielle est 3e vice-présidente. L’activiste Geoffroy Foubloula Lebika Makosso siègera comme 4e vice-président.
Au Sénat, Luc Oyoubi devenu le numéro un du parti d’A. Bongo est le 1er vice-président. Le général Jean Ekoua est le 2e suivi de l’activiste Marc Ona qui occupera sa première fonction officielle au haut sommet de l’État. Idem pour le pasteur Georges Bruno Ngoussi promu 4e vice-président.
Joseph Owondault Berre a par ailleurs été nommé le 11 septembre vice-président de la transition par le président de la transition. Cet ingénieur de formation est peu connu du grand public gabonais. Sa nomination est une application de l’article 40 de la charte de transition.
J. O. Berre est un personnage très peu connu des Gabonais. Selon ses proches, il est un homme très discret. Avant sa nomination, il coulait une retraite tranquille après avoir servi à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et la Société d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP).
Partout où il a travaillé, le nouveau vice-président de la transition a laissé l’image d’un chef rigoureux, correct et surtout jamais impliqué dans le vol ou la corruption.
Après ses études primaires et secondaires à Libreville, J.O. Berre s’est envolé pour la France où il a obtenu son diplôme d’ingénieur à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon, option génie électrique.
Selon la charte de la transition, le vice-président n’est pas éligible à l’élection présidentielle qui sera organisée pour marquer la fin de la transition. Cette disposition n’est pas susceptible de révision.
