La rivalité entre les deux hommes se lisait clairement dans le discours de l’ancien président et prétendant pour 2025. E. Morales a remis en question la gestion du pays sur les plans économique et social. C’est donc le bilan de L. Arce qui soulève l’ire de l’ancien chef d’Etat et de ses alliés. « Sous les cris d’Evo ! Evo » le candidat a promis que le parti « allait retrouver sa révolution pour sauver à nouveau la patrie ».
À la fin de ce congrès écourté, tenu dans le Cochabamba, fief d’E. Morales, « on a remis symboliquement à l’ancien président les documents et le sceau du parti », rapporte la presse. Mais la légalité de cette intronisation, désertée par L. Arce et ses partisans, est remise en question par l’actuel président.
Les autorités électorales ont rappelé les règles à respecter à savoir qu’il fallait organiser une primaire interne. Et cela, même en présence d’un seul candidat. Dès lors, on pronostique déjà une bataille légale entre les deux camps, avec l’implication de la Cour constitutionnelle. Cette dernière devra notamment décider si l’ex-président est autorisé légalement à prétendre à un quatrième mandat.