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Politique migratoire de l’U.E : Madrid se défend de dire que Rabat instrumentalise le dossier

Fernando Grande-Marlaska, ministre espagnol de l'Intérieur, a insisté vendredi sur le fait que l'Union européenne doit miser sur une coopération transversale avec les pays d'origine et de transit pour contenir les entrées irrégulières de migrants. Tout en soulignant que le Maroc n’instrumentalise pas le dossier migratoire.

Lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE à Luxembourg, le responsable espagnol a été interrogé sur la position de l’Espagne dans le débat sur la manière de répondre à «l’instrumentalisation des migrations par certains pays comme la Biélorussie ou le Maroc», indique Europa Press.
«Je ne partage pas ces conclusions sur le Maroc», a déclaré F. Grande-Marlaska, qui a assuré que pour l’Espagne, «l’une des clés pour freiner l’entrée illégale des migrants et se diriger vers une migration légale, sûre et ordonnée est d’améliorer la coopération avec les pays d’origine et de transit». «Une telle collaboration doit être transversale et pas seulement soutenue par des questions de sécurité», a-t-il ajouté.
En outre, le ministre espagnol de l’Intérieur a appelé à ce que la migration ne soit pas évoquée comme un «problème, mais comme un défi» auquel l’Union européenne doit faire face dans sa dimension interne, sans toutefois «séparer la dimension externe sur laquelle l’Espagne insiste».
Les ministres européens discuteront tout au long de la réunion à Luxembourg du peu d’avancées dans la négociation pour réformer la politique commune de migration et d’asile que Bruxelles tente de débloquer sans succès depuis plus d’un an, a rappelé le responsable espagnol. Lequel insiste pour que les cinq pays méditerranéens – l’Espagne, l’Italie, la Grèce, Chypre et Malte – restent unis dans cette négociation car ce sont eux qui subissent la plus grande pression et sont déterminés à «aller de l’avant et à être flexibles». Et d’ajouter que pour réaliser des avancées, il est nécessaire qu’il y ait des «points de contact et de communication» entre tous les Etats membres en ce qui concerne «la responsabilité partagée et la solidarité» qui, selon lui, sont des éléments «essentiels pour réaliser le nouveau pacte migratoire».

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