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Perspectives économiques en Afrique : Ce qu’en pense la BAD pour 2022

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La Banque africaine de développement (BAD) a présenté, dans le cadre des travaux de la COP27, son rapport sur les Perspectives économiques en Afrique 2022 axée sur la résilience climatique et la transition énergétique juste en Afrique.
Ce qu’en pense la BAD pour 2022

Intitulé «Soutenir la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique», le rapport souligne la menace croissante que font peser les changements climatiques sur les vies et les revenus des populations du continent. Il insiste sur la nécessité pour les pays africains de tirer parti des opportunités offertes par la transition verte et les changements climatiques, fait savoir un communiqué de la BAD.

Bien qu’elle compte 17 % de la population mondiale, l’Afrique ne représente que 3 % des émissions mondiales cumulées de gaz à effet de serre. Cependant, les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes affectent sévèrement ce continent, avec de graves conséquences économiques, sociales et environnementales pour ses populations, ajoute la même source.

Les Perspectives économiques en Afrique indiquent que la pandémie de Covid-19 et la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourraient avoir des impacts dévastateurs à long terme pour le continent. Selon le communiqué, d’ores et déjà, quelque 30 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021 et environ 22 millions d’emplois ont été détruits la même année à cause de la pandémie. Cette tendance pourrait se poursuivre au cours du second semestre de 2022 et en 2023. Les perturbations économiques liées à la guerre russo-ukrainienne pourraient plonger 1,8 million de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté en 2022. Cela pourrait atteindre 2,1 millions en 2023.

Dans ce contexte, Kevin Urama, économiste en chef par intérim et vice-président de la Banque africaine de développement, a appelé l’ensemble des parties prenantes à la COP27 à prendre au sérieux la finance climatique et les transitions énergétiques justes en Afrique. «Honorer l’engagement de financement climatique annuel de 100 milliards de dollars, pris en 2009 par les pays à haut revenu envers les pays en développement, va contribuer à rétablir la confiance que nous prenons le changement climatique au sérieux, même si cela ne suffit pas», a déclaré K. Urama. Ce haut représentant de la Banque a, en outre, souligné l’importance de tenir compte des besoins financiers des pays africains pour soutenir la résilience climatique et la transition énergétique juste. Au total, neuf des dix pays les plus vulnérables aux changements climatiques sont africains.

En outre, l’impact des changements climatiques sur les vies et les revenus des populations du continent coûte déjà entre 5 et 15 % de la croissance annuelle du PIB africain par habitant.

L’édition 2022 des Perspectives économiques en Afrique propose des options politiques sur la base de données probantes afin de favoriser une croissance inclusive et un développement durable en Afrique, en renforçant la résilience climatique et une transition énergétique juste.

Enfin, et côté perspectives macroéconomiques en Afrique du Nord, elles restent positives. La région est appelée à connaître une croissance de 4,5% en 2022 et 4,2% en 2023, avec des disparités entre les pays comme c’est le cas du Maroc avec une croissance économique estimée à +1,8% en 2022 et +3,3% en 2023, selon la BAD qui, par ailleurs, recommande aux pays de la Région d’envisager des mesures pour maintenir le bien-être et lutter contre l’inflation qui réduit le pouvoir d’achat des consommateurs, augmente la pauvreté et accroît les inégalités.

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