Les responsables de Yewwi Askan Wi se sont exprimés pour la première fois vendredi 16 juin depuis les violences du début du mois. La coalition prend date : une mobilisation est annoncée pour « libérer Ousmane Sonko », selon Déthié Fall du Parti républicain pour le progrès : « Yewwi Askan Wi a décidé à l’unanimité de rendre visite, le 25 juin, au président Ousmane Sonko et de le libérer de ce blocus incompréhensible. »
Au lendemain de la conférence de presse du gouvernement, qui a dénoncé une « entreprise de déstabilisation », Yewwi Askan Wi accuse les autorités de « contre-vérités ». « Ils ont servi au peuple et à la communauté international un discours poussif avec des arguments souvent tirés par les cheveux, visiblement gênés parce qu’on le sait, ils sont pour la plupart hantés par la mort de ces jeunes Sénégalais, tombés entre 2021 et 2023 », a déclaré Cheikh Tidiane Dièye, membre de la coalition.
Habib Sy, président de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi, a appelé les partenaires étrangers à appuyer une demande d’enquête internationale, avec un message particulier adressé à Paris : « l’État français, dont les intérêts et les investissements ont été gravement atteints, ce n’est point un sentiment anti-français. Le gouvernement promet toujours des enquêtes qui n’aboutissent pas. »
Pas un mot sur l’absence de Khalifa Sall, membre fondateur de la coalition. L’ancien maire de Dakar participe au dialogue national en cours initié par le chef de l’État. Une démarche rejetée par Yewwi Askan Wi. Le président Macky Sall a affirmé qu’il s’adresserai à la Nation après la fin de ce dialogue, qui doit s’achever « au plus tard le 25 juin ».