La guerre menée par la soldatesque sioniste qui bénéficie d’un soutien américain absolu, a fait plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des milliers d’enfants au point que l’UNRWA craint la perte d’une génération de Palestiniens dans l’enclave. Dans son bulletin quotidien, le ministère a ajouté que « l’occupation israélienne a commis deux massacres contre des familles dans la Bande de Gaza, faisant 49 martyrs et 69 blessés hospitalisés au cours des dernières 24 heures ».
Au moins 25 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés, mardi, par des attaques israéliennes visant des personnes déplacées dans la Bande de Gaza, ont indiqué des médecins. Le ministère de la Santé a déclaré que 17 personnes ont perdu la vie et 26 autres ont été blessées lors d’une frappe aérienne dans la zone d’Al-Mawassi, à l’ouest de Khan Younes, dans le sud de la Bande de Gaza. Al-Mawassi a été désignée par l’armée israélienne comme « zone humanitaire » pour les Palestiniens déplacés dans le cadre de l’offensive meurtrière de Tel-Aviv sur la Bande de Gaza. Huit personnes ont été tuées et 48 autres blessées lors d’une autre frappe visant une école gérée par l’ONU et abritant des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Nusseirat, dans le centre de la Bande de Gaza, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien. L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire concernant ces attaques. Le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza a annoncé mardi que le nombre de journalistes tués était passé à 160 depuis le déclenchement de la guerre israélienne le 7 octobre après la mise à mort de Muhammad Abdullah Mishmish, directeur de programme à la radio Sawt Aqsa.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s’est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre Gaza depuis le 7 octobre dernier. Israël est poursuivi pour « crime de génocide « devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance lui a enjoint de mettre immédiatement fin à son opération militaire à Rafah, où plus d’un million de Palestiniens s’étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.
C’est dans ce contexte que les mouvements palestiniens Hamas et Fatah se réuniront le 20 juillet à Pékin, capitale de la Chine, pour discuter de la réconciliation entre les factions palestiniennes. « La Chine accueille une réunion qui inclut tous les mouvements palestiniens dans le cadre des efforts déployés pour mettre fin à la division interne, et qui sera précédée d’une réunion entre les mouvements Hamas et Fatah », rapporte Anadolu sur la foi des déclarations d’Abdel Fattah Dawla, haut responsable du Fatah. Qui a ajouté que les réunions débuteraient le 20 juillet et s’étendraient sur trois jours. « Nous, au sein du mouvement Fatah, sommes prêts à lever tous les obstacles à la réconciliation, dans les conditions difficiles que traverse la cause palestinienne avec la guerre génocidaire contre Gaza », a-t-il ajouté. Pour sa part, Azzam Al-Ahmad, membre du comité central du Fatah, a souligné que son mouvement participerait avec une attitude positive à la réunion de Pékin, afin de mettre un terme à la division. Le mouvement Hamas n’a pas encore commenté la réunion à venir. D’autant plus qu’un récent communiqué produit par l’Autorité palestinienne à Ramallah a accusé la résistance palestinienne d’être responsable du massacre d’Al-Mawasi.
Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, a déclaré, mardi à Pékin, que la Chine avait « toujours soutenu les factions palestiniennes dans leurs efforts de réconciliation et d’unité par le biais du dialogue et de la concertation ». « La Chine fournit une plate-forme et crée des opportunités pour que les factions palestiniennes s’engagent dans un dialogue de réconciliation », a-t-il relevé, en réaction à la possible rencontre en Chine entre les factions palestiniennes. L. Jian avait déclaré, en avril, que des représentants du Fatah et du Hamas avaient tenu, à Pékin, des « consultations sur l’avancement de la réconciliation entre Palestiniens et sur un dialogue franc et approfondi ».
Avant ces discussions tenues en avril, les deux parties s’étaient également entretenues à Moscou en février. Des cycles de discussions similaires ont eu lieu ces dernières années en Turquie, en Algérie et en Égypte, mais tous n’ont pas permis de faire avancer le dossier de la réconciliation palestinienne.
Les territoires palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza sont politiquement divisés depuis juin 2007 en raison de désaccords profonds entre les mouvements Fatah et Hamas. Le Hamas a remporté la majorité lors des élections législatives de 2006. Depuis, il contrôle la Bande de Gaza tandis que le Fatah gouverne la Cisjordanie. Les deux territoires palestiniens sont convoités par l’entité sioniste.
Tsahal perd son bouclier
Yair Lapid, chef de l’opposition à la Knesset israélienne, a affirmé la veille lundi que « la puissance d’Israël a été brisée et détruite, militairement, politiquement et même intérieurement ». Il a ajouté, dans un communiqué, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu « connaît cette vérité et la craint ». Par conséquent, cela « empêche la formation d’une commission d’enquête officielle ». Il a souligné que « Netanyahu n’est pas une victime, mais plutôt un lâche et un raté », ajoutant « qu’il ne se soucie que de lui-même et de ses propres affaires ».
Il y a quelques jours, la radio militaire israélienne citait les propos du chef de l’opposition: « Israël doit arrêter la guerre, conclure un accord et restituer les prisonniers ». Y. Lapid a noté qu’« Israël a toujours été contre les guerres longues. L’armée s’appuie sur des forces de réserve, qui ne sont pas adaptées à ce type de guerre ». Avant cela, il a également lancé une attaque contre le gouvernement, affirmant que « tout s’effondre autour et à l’intérieur d’Israël », soulignant que « ce qu’il faut aujourd’hui, c’est mettre fin à ce gouvernement destructeur » dirigé par Netanyahu, alors que « toutes les options disponibles à Israël sont mauvaises ».
Depuis des mois, B. Netanyahu rejette les appels au départ de son gouvernement et à la tenue d’élections anticipées, affirmant que cela « paralyserait Israël » et entraverait également les négociations de cessez-le-feu et les échanges de prisonniers pendant une période pouvant aller jusqu’à 8 mois.
Le Yedioth Ahronoth a rapporté que l’armée d’occupation a admis « pour la première fois, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, qu’il y a une grave pénurie de chars, après qu’ils aient été pris pour cible dans la bande de Gaza ». Le journal israélien a affirmé que « l’armée souffre également d’une pénurie de munitions et de missiles, ainsi que de combattants et de commandants blessés ou tués au cours des combats ».
Le media a ajouté que « des difficultés objectives sont apparues à la suite des combats dans la bande de Gaza et sur d’autres fronts, notamment au sein de la formation de combat de l’armée israélienne ». Pendant la guerre, précise-t-il, « un grand nombre de chars ont été endommagés et sont inutilisables à ce stade et ne sont plus utilisés au combat ou à l’entraînement, et il n’est pas prévu que de nouveaux chars soient ajoutés au corps blindé bientôt. » Cela signifie, selon le journal, que « le nombre de chars disponibles dans le corps blindé n’est suffisant ni pour l’effort de guerre, ni pour l’entraînement en même temps ».
Le Washington Post a rapporté dans son édition de lundi que « l’armée israélienne, épuisée par la guerre dans la bande de Gaza, envisage désormais avec prudence la guerre sur le front nord avec le Hezbollah ». Le journal a souligné que « les dirigeants israéliens déclarent qu’ils ne veulent pas d’une guerre au Liban, mais qu’ils sont prêts à affronter n’importe quel scénario, mais après que leurs ressources ont été épuisées dans la guerre contre la bande de Gaza, les soldats sont épuisés et pas préparés pour un nouveau front dans le nord ». Le journal américain a conclu que la guerre israélienne contre le Hamas « n’a pas conduit à sa défaite, et que Netanyahu est assiégé politiquement et n’a pas encore déterminé sa stratégie de sortie de la guerre ».
L’armée sioniste est confrontée à une rude résistance palestinienne dans tous les axes de l’enclave palestinienne. A Rafah, les Brigades d’Al Qassam, d’Al-Aqsa et d’Al-Qods, en compagnie d’autres composantes armées, transforment les rues et la banlieue de cette ville du sud en véritable cimetière pour les chars et blindés israéliens. Et il en va de même dans le centre de l’enclave. La résistance palestinienne qui persiste à pilonner les concentrations des forces israéliennes le long du couloir de Philadephie, à la lisière de l’Egypte, et Netzarim, dans le Centre de la bande de Gaza. Plus, elles ciblent aussi les colonies de l’enveloppe par le tir intermittent de missiles.
La Cisjordanie en guerre
Au-delà de l’enclave palestinienne, en Cisjordanie aussi la résistance palestinienne s’organise et monte en force face aux incursions mortelles de l’armée sioniste. Les factions des Brigades d’Al-Aqsa et celles d’Al-Qods rendent difficiles les incursions incessantes de l’armée sioniste à Naplouse, Jénine, Balata… Aux piégeages des véhicules par des engins explosifs s’ajoutent les embuscades tendues aux forces d’occupation. Les médias israéliens ont signalé, mardi, que des craintes d’une opération d’infiltration des miliciens dans le port d’Eilat ont poussé la police à se mettre en état d’alerte. Des renforts ont été envoyés. Un jeune palestinien, originaire de Gaza, a été tué en Cijordanie alors qu’un autre a été blessé au genou. depuis le 7 octobre, les rafles israéliennes se multiplient dans ce périmètre infesté de « check-point » et de colonies sauvages. Faisant que le nombre de détenus est passé à 9 670 !
En face, Betsalel Smotrich, ministre israélien des Finances, a lancé un appel au Premier ministre, l’exhortant à annexer la Cisjordanie si la Cour internationale de Justice (CIJ) venait à déclarer les colonies israéliennes illégales. Cette déclaration intervient à quelques jours du verdict attendu de la CIJ sur les conséquences juridiques de « l’occupation des territoires palestiniens » par l’entité sioniste, ont rapporté les médias israéliens. « Si la CIJ décide que l’entreprise des colonies est illégale, répondez-leur par une décision historique d’appliquer la souveraineté sur les territoires de la patrie », selon les propres termes de B. Smotrich, leader du parti Sionisme religieux.
Le ministre ultra a également critiqué la proposition d’accord pour la libération des otages et un cessez-le-feu avec le Hamas, la qualifiant de « bouée de sauvetage » pour le Hamas. Et remis en question le soutien des agences de sécurité israéliennes à cet accord, rappelant leurs erreurs d’évaluation passées, notamment concernant les accords d’Oslo et le retrait de Gaza. Dans la foulée de ses verbiages contre le peuple et la Résistance palestiniens, Itamar Ben Gvir, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, a dit être fier d’« avoir démoli des maisons de Palestiniens au Néguev, et toute autre chose qui -à son avis- était illicite et devait être détruite ».
Le sinistre responsable sioniste a prétendu, lundi 15 juillet, que le régime israélien avait installé 2 000 prisons pour les détenus palestiniens. Dans un autre discours, il avait précédemment prétendu que les prisons israéliennes n’utilisaient pas la politique d’inanition ; « ma politique est pourtant claire, les prisonniers palestiniens doivent recevoir un minimum de nourriture », avait-il ajouté. Il a également avancé que les prisonniers détenus pour des raisons sécuritaires doivent recevoir encore moins de nourriture que ceux détenus pour des infractions pénales.
Citant des sources sécuritaires, le Haaretz, avait précédemment rapporté que depuis le 7 octobre 2023, les geôliers israéliens avaient considérablement réduit la quantité de nourriture servie pour les prisonniers palestiniens. La quantité du repas servi aux prisonniers palestiniens est nettement moins que celle évoquée par les lois internationales, a écrit le journal israélien.
Selon la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera, outre la démolition des maisons au Néguev ou de tout autre bien soi-disant illicite des Palestiniens dont se vante lamentablement I. Ben Gvir, ce dernier a jugé normal que les prisonniers palestiniens n’aient pas accès à un minimum de moyens. En revanche il se targue en tant que ministre de la Sécurité d’avoir émis en moins de 6 mois le permis d’acquisition de 144 000 armes, contre seulement 8 000 dans un an avant qu’il n’ait occupé ce poste.
Qadoura Fares, ministre palestinien chargé des prisonniers, a accusé lundi Tel-Aviv de mener une « guerre de vengeance » contre des détenus palestiniens arrêtés dans le cadre de la guerre à Gaza, passant par ce qu’il a dénoncé comme un usage répandu de la torture depuis le 7 octobre. « Israël mène une guerre de vengeance contre les prisonniers à l’intérieur des murs des prisons et des centres de détention », a-t-il dénoncé, lors d’une conférence de presse à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie occupée. Q. Fares, qui dirige de Département des affaires des détenus a fustigé « des crimes commis contre les prisonniers » traités, selon lui, comme des « otages ».
Khaled Mahajneh, avocat du Département, a dénoncé des actes de torture, dont des « viols » et violences « psychologiques » sur les prisonniers, selon les témoignages de détenus de Gaza qu’il a visités dans la prison israélienne militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupé. Il a notamment cité le témoignage de Mohammed Arab, journaliste d’Al-Araby Al-Jadeed, lui ayant dit avoir vu au centre de détention Sde Teiman, situé dans le désert du Néguev (sud de la Palestine occupée), un prisonnier forcé par ses geôliers à « s’allonger sur le ventre complètement nu, avant que le tuyau d’un extincteur d’incendie lui soit enfoncé dans l’anus et que l’appareil soit actionné ». Le même journaliste a également témoigné de la mort, sous ses yeux, d’un détenu qui avait été battu alors qu’il était menotté, parce qu’il demandait des soins médicaux, a ajouté l’avocat.Selon Al-Araby Al-Jadeed, média de langue anglaise basé à Londres, M. Arab a été arrêté par l’armée d’occupation israélienne à Gaza-ville en mars.
K. Mahajneh a évoqué d’autres cas de « torture », dont des « agressions sexuelles » et des attaques de chiens « contre des prisonniers, les mains menottées derrière la tête ».
Selon lui, les détenus sont loin de recevoir une alimentation suffisante, sont obligés de faire leurs besoins dans des toilettes « ouvertes à la vue de tous dans des cellules équipées de caméras, tandis que la douche n’est permise que pour une minute ».
Outre les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation, « les forces de l’occupation israélienne ont arrêté plus de 9 670 citoyens de Cisjordanie, y compris à Al-Qods, depuis le 7 octobre 2023, début de la guerre en cours contre Gaza », a en outre précisé l’Autorité des Affaires des Prisonniers (officiel) et le Club des Prisonniers Palestiniens (Ahli).