La Résistance a affirmé dans un communiqué qu’elle a mené cette opération en soutien à Gaza et en riposte aux agressions israéliennes contre les villages et les domiciles du sud du Liban, en particulier l’horrible massacre commis par l’occupation dans la ville de Bint Jbeil, qui a entrainé le martyre de trois personnes, dont deux femmes.
Les médias israéliens ont rapporté qu’un incendie s’était déclaré dans une usine de la zone industrielle de Kiryat Chmona. « Plusieurs missiles se sont abattus sur des maisons de la colonie, y causant des dégâts considérables », ont-ils ajouté, en précisant que « le nord continue de brûler ». Paraphrasant Yoav Galant, ministre de la Sécurité de l’occupation, selon qui il « ramènerait le Liban à l’âge de pierre », les médias ont souligné que « Kiryat Chmona est actuellement à l’âge de pierre ».
Entre-temps, les agressions de l’occupation contre les villages et villes du sud se sont poursuivies. Lundi soir, des bombardements d’artillerie israéliens ont visé Wadi Slouki et la périphérie des localités de Bani Hayyan et Kfar Hamam. Les avions militaires israéliens ont également lancé un raid contre la localité de Kfar Kila. Et puis, dans la ville de Bint Jbeil, l’occupation a bombardé un domicile qui a entraîné le martyre de 3 citoyens, dont deux femmes. L’agence de presse officielle libanaise (ANI) a annoncé la mort mardi de cinq personnes, dont trois enfants, dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du Liban. « Trois enfants syriens » ont été tués « lors d’un raid de l’ennemi contre des terres agricoles dans le village d’Oum Tout », a précisé l’agence. Deux autres Syriens ont péri dans une « frappe de l’ennemi » menée par un drone qui a visé une moto sur la route de Kfar Tebnit, selon la même source. Au moins deux personnes ont été blessées, mardi, lors d’une frappe de drone israélien visant une moto dans la ville d’Arnoun, dans le sud du Liban, rapportent les médias locaux. Un missile a touché la moto sur la route Kharadilah-Nabatieh dans le sud du Liban, a rapporté l’agence de presse officielle National News Agency. Un autre missile a visé le site lorsque des civils ont tenté de s’approcher pour secourir les victimes, a indiqué l’agence, citant des témoins.
Des tirs d’artillerie et des frappes aériennes israéliennes ont également été signalés dans les villes frontalières de Ramyeh, Ayta ash-Shaab, Naqoura et Alma ash-Shaab.
Les craintes d’une véritable guerre entre Israël et le Hezbollah se sont accrues, à la suite des échanges d’attaques transfrontalières. Cette escalade s’inscrit dans le contexte de l’attaque meurtrière d’Israël contre la Bande de Gaza. L’armée israélienne a continué de bombarder plusieurs villes du sud du Liban, mardi, avec des bombes au phosphore, provoquant des incendies qui ont duré des heures, tandis que la Défense civile libanaise s’efforçait de les éteindre. L’agence de presse officielle libanaise a rapporté que « les équipes de la défense civile libanaise ont continué à éteindre les incendies de la nuit jusqu’à six heures du matin, dans les forêts adjacentes au fleuve Litani, à la suite des bombardements au phosphore de l’ennemi ». Elle a souligné qu’Israël a tiré aussi des fusées éclairantes toute la nuit dernière, au-dessus des villages frontaliers adjacents à la Ligne bleue, dans les secteurs ouest et central. Toujours selon la même source, l’artillerie d’occupation avait bombardé, la nuit dernière, le cours du fleuve Litani avec des obus au phosphore, ainsi que la vallée de Saluki, en face de la ville de Qabrikha et la périphérie de Bani Hayyan, avec des obus d’artillerie.
A Bint Jbeil, une frappe a tué trois personnes d’une même famille : un homme, Amer Dagher, revendiqué par le Hezbollah comme l’un de ses combattants, et ses deux sœurs, Taghrid et Faouziyé. Tous avaient une soixantaine d’années. Avichay Adraee porte-parole arabophone de l’armée sioniste, a affirmé dans un message publié sur la plateforme X que la frappe visait « un dépôt d’armes dans la région de Bint Jbeil, ainsi qu’un bâtiment militaire appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah ». La même journée, un drone israélien a ciblé un véhicule sur le territoire syrien, non loin de la frontière avec le Liban, tuant deux personnes, dont un responsable du Hezbollah, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme sur X. Le véhicule circulait sur la route reliant Damas à Beyrouth. La deuxième personne tuée dans l’attaque israélienne est Mohammed Baraa Katergi, homme d’affaires syrien proche de Bachar al-Assad, a rapporté le média émirati The National. Il était également connu pour avoir noué des relations commerciales avec l’Iran.
L’Orient-Le Jour, citant une source proche de « l’axe de la résistance », affirmait le 15 juillet que la guerre risquait de durer. Le quotidien libanais précisait qu’à ce propos, Esmaïl Qaani, commandant de la force al-Qods était en tournée au Moyen-Orient, y compris au Liban. « Des éléments des factions irakiennes et des factions syriennes pro-iraniennes sont entrés dans le sud de la Syrie en prévision de tout développement », précisait la source du média. Du surcroît, L’Orient-Le Jour indiquait qu’Israël interceptait la communication des cadres du Hezbollah mais également des Libanais via le câble sous-marin reliant le Liban à Chypre. Beyrouth a signé en 2022 un accord avec Nicosie pour la création du câble Cadmos 2, qui relie le Liban à la station de débarquement de Pentaskhinos. Or, dans cette localité chypriote il y a également les câbles israéliens reliant Haïfa et Tel-Aviv à l’île de la Méditerranée.
Dans cette guerre des renseignements, les autorités libanaises ont récemment arrêté deux personnes de nationalité ukrainienne et azerbaïdjanaise pour avoir pris des clichés dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
On apprend aussi que les autorités libanaises ont saisi l’ONU d’une plainte contre Israël pour perturbation du système GPS couvrant le pays du Cèdres qui représente un réel danger pour le trafic aérien.