Sur invitation du gouvernement israélien, un groupe de journalistes marocains effectue, du 4 au 9 novembre, une visite en Israël. Le voyage est organisé par le bureau de liaison israélien à Rabat qui vient de changer de tête. Ce déplacement intervient alors que l’armée sioniste multiplies ses massacres de civils à Gaza et en Cisjordanie, ainsi qu’au Liban et en Syrie… Outre la menace qui plane sur l’Iran. Pour l’heure ce déplacement n’a pas bénéficié d’une communication de la part des autorités de Tel-Aviv.
Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne auprès des médias arabes, n’a pas encore réagi sur Facebook à sa « rencontre » avec le groupe de journalistes marocains. Il en est même pour la page arabe du ministère israélien des Affaires étrangères. Le bureau de liaison israélien à Rabat observe aussi le silence sur cette visite. Mais il n’est pas besoin d’être un clerc pour lire dans le jeu perfide des sionistes pour justifier leurs massacres dans la région.
Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM ) et les autres fédérations de la corporation qui cherchent à jeter des ponts avec leurs confrères palestiniens, ne doivent pas laisser passer pareils écarts éthiques. Les fonds israéliens, comme leur propagande, ne doivent pas être recyclés dans le pays où l’opinion nationale est réfractaire au processus de normalisation et appelle à s’en défaire.
Il faudra certainement s’attendre à ce que cette visite nourrisse la polémique comme en juillet dernier, lorsqu’un groupe de jeunes marocains avait fait, un déplacement en Palestine occupée en plein génocide de la population civile palestinienne à Gaza et en Cisjordanie. Il ont notamment été conduits au poste-frontière de Kerem Shalom, par lequel transitent les aides humanitaires à destination de la bande de Gaza, ainsi qu’au site de Réïm, attaqué par le Hamas lors de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » du 7 octobre 2023.