«Si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas. Le Maroc ne sera jamais entraîné dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale», a déclaré à l’AFP cette source, qui a déploré des «accusations gratuites» contre le Maroc. «Si l’Algérie souhaite entraîner la région dans la guerre, à coups de provocations et de menaces, le Maroc ne suivra pas», a ajouté la même source qui se prononçait sous couvert de l’anonymat. «Le Maroc n’a jamais ciblé et ne ciblera jamais des citoyens algériens, quelles que soient les circonstances et les provocations», a-t-il signalé.
Dans un communiqué, la présidence algérienne a dénoncé l’assassinat de trois citoyens algériens le 1er novembre, jour de fête nationale, lors du bombardement de leurs camions sur la route assurant la liaison entre Nouakchott (Mauritanie) et Ouargla (sud de l’Algérie). Selon le communiqué, «plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat». La présidence algérienne ne précise pas l’endroit exact du bombardement, mais plusieurs sources médiatiques algériennes et du Polisario ont évoqué la région de Bir Lahlou, à l’est du mur des Sables.
Mais selon la source marocaine de l’AFP, cette zone est «empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées» du Front Polisario, les indépendantistes sahraouis, soutenus par l’Algérie. «On s’étonne donc de voir les autorités algériennes évoquer la présence d’un camion qui se trouverait dans cette zone, eu égard à sa nature juridique et à son utilisation à des fins militaires», a-t-elle argumenté.
Dans sa surenchère, Alger voit en cet incident la main cachée d’Israël. La présidence algérienne a délégué au gouvernement la gestion de ce dossier assez délicat en prenant les dispositions nécessaires, laisse-t-on entendre du côté du voisin de l’Est.
En début de semaine, un média proche des séparatistes a avancé qu’un drone des FAR aurait tiré un missile sur un convoi formé de trois camions algériens à destination de la Mauritanie. Le bilan de la «frappe» aurait fait trois morts, ajoutait la même source. Après deux jours de silence, les autorités algériennes ont fini par apporter du crédit à cette version. En effet, ce n’est que mercredi que la présidence algérienne a affirmé, dans un communiqué, que «trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, dans un mouvement naturel d’échanges commerciaux entre les peuples de la région».
«Les autorités algériennes ont aussitôt pris les dispositions nécessaires pour enquêter sur cet acte ignoble en vue d’élucider les circonstances qui l’ont entouré», précise la même source. Et d’enchainer en soulignant que «plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur».
La présidence algérienne a conclu son communiqué en précisant que cet «assassinat ne restera pas impuni». Avant cette sortie officielle, l’armée mauritanienne «a nié la survenance de toute attaque à l’intérieur du territoire national». Les médias algériens ont avancé que le lieu du drame serait proche de Bir Lahlou, à l’est du mur des Sables.
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