Kim Jong Un a personnellement supervisé mercredi ces lancements de missiles, qui ont parcouru 2.000 kilomètres au-dessus de la mer Jaune, a souligné l’agence nord-coréenne KCNA. Elle a ajouté que les projectiles, qui ont atteint leurs cibles, ont volé à des altitudes beaucoup plus basses que des missiles balistiques, ce qui les rend plus difficiles à détecter et intercepter.
Kim Jong Un a exprimé sa « grande satisfaction » à l’issue de ces essais qui visaient à renforcer l’efficacité au combat des missiles « déployés dans les unités de l’armée populaire coréenne pour le fonctionnement des armes nucléaires tactiques », a fait savoir KCNA, citée par l’AFP.
Le leader nord-coréen a déclaré que les forces de combat nucléaire du pays étaient « totalement prêtes pour une véritable guerre » et a affirmé que ces essais constituaient un nouvel avertissement lancé aux pays ennemis. Après les essais de mercredi, il a mis en avant que son pays devrait « étendre la sphère opérationnelle des forces armées nucléaires stratégiques », selon KCNA. Il a souligné que « nous devons concentrer tous nos efforts sur le développement continu et accélérer des forces armées nucléaires de combat nationales », a ajouté l’agence.
Les tests de missiles de croisière ne sont pas interdits par l’ONU contrairement aux tirs de missiles balistiques dont la Corée du Sud et le Japon font généralement état. Aucun des deux pays n’a relaté l’essai de mercredi.
Kim Jong Un a fait de l’acquisition d’armes nucléaires tactiques – des armes plus petites et plus légères conçues pour être utilisées sur le champ de bataille – une priorité absolue lors d’un congrès clé du Parti en janvier 2021. Il a promis cette année de développer les forces nucléaires nord-coréennes le plus rapidement possible. En outre, il a déclaré que la Corée du Nord était une puissance nucléaire « irréversible », ce qui a mis fin à toute possibilité de négociation sur son arsenal.
Entre-temps, Séoul, Tokyo et Washington ont intensifié leurs exercices militaires combinés, notamment en déployant à deux reprises un porte-avions américain à propulsion nucléaire dans la région, provoquant l’ire de Pyongyang, qui dénonce immanquablement ces exercices comme des répétitions d’invasion. En réponse, le Nord a organisé des manœuvres de « guerre réelle », en simulant des frappes contre des ports, des aéroports et des installations de commandement militaire de la Corée du Sud, avait fait savoir lundi KCNA.