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Madrid remonté contre Alger : Les critiques du Président algérien ne passent pas…

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En soutenant mordicus qu’elle n’était en aucune manière partie-prenante au conflit autour du Sahara marocain, l’Algérie se déjuge en osant critiquer l’Espagne qui vient d’avaliser le Plan d’autonomie présenté par le Maroc comme unique solution à la crise. Madrid qui sait ne pas se faire conter a réagi en rappelant le caractère « souverain » de ses décisions politico-diplomatiques. Eclairages.

En ce lundi 25 avril, la chronique des relations hispano-algériennes, déjà tendues depuis le rappel de l’ambassadeur algérien, a subi une nouvelle offensive algérienne. Répliquant au feu roulant de critiques du président Abdelmadjid Terbboune à l’appui du gouvernement Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, le chef de la diplomatie espagnole a défendu une décision «souveraine et dans la légalité internationale. Il n’y a rien de plus à ajouter».

Dans une interview accordée à une radio ibérique privée, José Manuel Albares a qualifié les critiques du chef de l’Etat algérien «de polémiques stériles» auxquelles il ne souhaite pas s’inscrire.

En revanche, il s’est félicité que A. Tebboune ait confirmé que son pays continuera à exporter du gaz vers l’Espagne. «L’Algérie ne renoncera pas à son engagement d’approvisionner l’Espagne en gaz, quelles que soient les circonstances», avait en effet assuré le locataire du Palais Al Mouradia samedi 23 avril lors d’une rencontre avec la presse de son pays.

Ces déclarations du ministre espagnol des Affaires étrangères ne sont pas passées inaperçues à Alger. C’est Amar Belani qui s’est chargé de riposter à J.M. Albares, comme il l’avait déjà fait le 17 avril pour rejeter la main tendue par Pedro Sanchez.

«Les propos désobligeants tenus par le ministre Albares en réaction à la déclaration du président de la république Abdelmadjid Tebboune, sont lamentables et totalement inacceptables», a déploré l’envoyé de l’Algérie pour le Sahara occidental et aux pays du Maghreb dans un communiqué relayé par les médias du voisin de l’Est. Aux yeux d’A. Belani «le ministre espagnol a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire». Ajoutant que «ces déclarations ne contribueront certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales et le ministre espagnol devra en assumer les conséquences», sans pour autant lever le voile sur les prétendues «sanctions» qu’Alger pourrait prendre pour faire plier le gouvernement Sanchez.

Samedi, le président algérien avait sévèrement critiqué la décision de P. Sanchez de soutenir l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara. «L’Espagne ne doit pas oublier que sa responsabilité est toujours engagée au Sahara occidental, du fait de son statut de puissance administrante du territoire aux yeux du droit international (…) Une responsabilité que Madrid semble ignorer».

Il est lieu de rappeler que le 26 février 1976, le représentant permanent de l’Espagne auprès des Nations unies avait informé le secrétaire général de l’ONU que «le gouvernement espagnol mettait, à compter de ce jour, définitivement fin à sa présence dans le territoire du Sahara et jugeait nécessaire d’indiquer que l’Espagne se considérait désormais dégagée de toute responsabilité de caractère international en ce qui concernait l’administration dudit territoire, en cessant de participer à l’administration provisoire qui y avait été mise en place».

Au lendemain de l’annonce du soutien de P. Sanchez à l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara occidental, le 18 mars par le cabinet royal, l’Algérie a  réagi en rappelant son ambassadeur à Madrid pour consultations. Faut-il s’en étonner lorsqu’on sait que le dossier saharien sert de fonds de commerce pour un système en bout de course ?

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