Pedro Sanchez, a annoncé que Madrid était ouverte à la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien, même si cela allait à l’encontre de l’opinion de l’Union européenne (UE). « Je pense que le moment est venu pour la communauté internationale et en particulier pour l’Union européenne et ses États membres, de reconnaître l’État de Palestine », a déclaré P. Sanchez aux médias lors d’une conférence de presse tenue du côté égyptien du poste-frontière de Rafah. Il a de même fait savoir qu’idéalement, la reconnaissance viendrait d’un seul coup avec la participation d’au moins plusieurs États membres. « Mais si ce n’est pas le cas, l’Espagne prendra, bien sûr, ses propres décisions », a indiqué le Premier ministre espagnol nouvellement réélu, qui avait précédemment promis que la reconnaissance de l’État de Palestine était une priorité pour son prochain mandat.
Alexander De Croo, Premier ministre belge, a pour sa part accusé Israël de tuer des civils dans la bande de Gaza, déclarant que c’était « inacceptable ».
Des déclarations qui ne sont pas du goût d’Israël : les ambassadeurs des deux pays européens ont été convoqués pour « une réprimande sévère ». Le ministère israélien des Affaires étrangères a informé les ambassadeurs d’Espagne et de Belgique que les déclarations de P. Sanchez et d’A. De Croo constituaient un « soutien au terrorisme du Hamas ».
La réponse espagnole n’a pas tardé, puisque le ministère espagnol des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Madrid et lui a demandé de fournir des éclaircissements sur ce qu’il considérait comme « des allégations incorrectes émises par le gouvernement israélien contre le Premier ministre espagnol ».
José Manuel Albarez, ministre des Affaires étrangères, a dénoncé vendredi soir à la télévision espagnole les « accusations graves », portées à l’encontre du Premier ministre Pedro Sánchez, qui dirige l’Union européenne, puis le Premier ministre de Belgique, dont le pays présidera l’Union européenne lors de la prochaine session.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, le Belize et la Bolivie ont rompu leurs relations diplomatiques avec Israël. D’autres pays comme la Turquie, la Colombie ou le Chili ont rappelé leurs ambassadeurs pour consultations, au même titre que l’Afrique du Sud.