L’agence Algérie presse service (APS) a publié jeudi une dépêche accusant les « barbouzes français » de chercher « la rupture définitive avec l’Algérie ». Elle a ajouté que les intérêts français ne « cachent plus leur jeu » mais l’affichent « au grand jour » au point « d’atteindre » leur objectif qui est « d’arriver au point de non-retour dans les relations algéro-françaises ».
« Voilà qu’une femme exfiltrée vers la France, qui n’est ni journaliste, ni militante, et qui n’est rien du tout, et 48 heures après, on lui offre les plateaux et on l’invite à s’exprimer sur des chaines de TV publiques. Ceci est la preuve que les services français ont sonné la mobilisation générale de leur « khabardji » dont l’objectif recherché est désormais clair », dénonce-t-elle.
L’APS qui prête ses câbles aux services a ajouté que « tout le monde sait qu’au niveau de la DGSE française, il y a une feuille de route pour mettre à mal la relation algéro-française » qui « est exécutée par les barbouzes et les « khabardji » et certains responsables au niveau de la DGSE, du quai d’Orsay et certains conseillers franco-algériens qui ne cachent pas leur amour et leur vénération pour le makhzen », indique-t-il. Il faut faire preuve d’une imagination débordante pour voir le Makhzen partout et impliquer le Maroc dans tout et rien à la fois.
Mercredi, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France pour des « consultations » sur ce qu’elle a qualifié d’« exfiltration secrète » de la militante et journaliste A. Bouraoui vers la France depuis la Tunisie. Dans une note officielle adressée à la France, le voisin de l’Est a ainsi condamné une « violation » de sa « souveraineté nationale par les personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité de l’Etat français ».
A. Bouraoui, 46 ans, est connue pour ses positions antisystème. Elle était l’une des militantes les plus en vue qui ont mené une campagne de pression contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat présidentiel. En mai 2021, elle a été condamnée à une peine de prison pour offense à la religion et au président de l’Algérie et interdite de voyager. Mais elle a réussi à quitter son pays pour la Tunisie où elle a été arrêtée et traduite en justice, avant que la France n’intervienne pour obtenir une autorisation présidentielle de la transférer à Lyon.